Happy together. | Romandel

Date d'inscription : 17/11/2019

happy together

adel & roman

« Imagine me and you, I do, I think about you day and night, it's only right, to think about the boy you love and hold him tight, so happy together »

Ca y était, c'était fait. Il avait rompu avec Richard. Il n'en tirait pourtant aucun soulagement, aucune satisfaction, car il peinait encore à réaliser. Cela ne s'était pas fait de la manière dont il l'aurait espéré. Il avait espéré qu'ils arriveraient et que Richard serait au travail. Ils étaient arrivés en début d'après midi après leur longue route, se disant qu'ils mangeraient après, autant retirer le sparadrap directement. Mais lorsqu'ils étaient arrivés à destination, il y avait eu Richard. Il avait vu sa voiture, il avait dégluti.

C'était la meilleure décision à prendre. Il ne pouvait pas rester dans cette maison alors que tout était terminé. Il l'avait aussi promis à Roman, il ne reviendrait pas sur sa décision, sur son choix. Son choix, cela avait été Roman. Ce qui pouvait paraître très rapide, car après tout, Roman lui avait tourné le dos toute une année pour revenir comme une fleur avec des excuses bidon. Mais dès que Roman l'avait embrassé, tout était devenu plus clair. Il aimait Roman. Il devait quitter Richard, Adel n'était pas un homme infidèle et ne voulait pas l'être. Il ne voulait pas faire semblant de vivre avec quelqu'un mais avoir une autre personne à côté, il se dégoûtait déjà assez de ne pas avoir rompu avant de coucher avec Roman. Pire, d'avoir été celui qui avait incité Roman à aller à l'hôtel au lieu de rester sage et d'aller prendre ce fameux déjeuner comme c'était normalement convenu entre eux, ce fameux jour. Et ce week-end... Il avait été juste parfait sous tout rapport. Ce week-end avait été idyllique, parfait, extraordinaire. Il avait encore eu la tête dans les nuages tout au long de la route, espérant que ce soit pareil pour Roman, qu'il ait autant aimé ce week-end que lui. Entre relaxation et amour, il avait tenu sa parole, tout ce qui n'était pas eux n'existait pas ce week-end.

Il avait été nerveux tout au long du déménagement en assemblant tout dans des valises et des cartons et des sacs, il avait été nerveux à chaque fois qu'il croisait le regard de Richard. Richard l'avait forcément pris à part pour essayer de lui parler, comme s'il voulait lui faire entendre raison, à croire que Roman lui avait monté la tête, qu'il devait revenir à la raison et donc ranger ses affaires dans les placards. Que quoi qu'il se soit passé ils pourraient arranger ça, comme ils l'avaient toujours fais ces dernières années. Adel avait eu envie de lui mettre dans la tête son infidélité. Mais il ne l'avait pas fait, parce qu'il était mal placé pour le faire. En cela, il était dégoûté d'avoir brûlé les étapes, parce qu'il n'avait pas cette jouissance de gagner cette bataille. Même si en un sens, Adel avait couché avec Roman parce que sa relation avec Richard était déjà terminée, parce qu'Adel savait depuis un petit moment qu'il le trompait. Adel avait juste espéré que des fiançailles arrangeraient tout, que ce serait le signe que Richard regrettait et voulait redevenir sérieux.

Roman avait du s'en mêler. Faire ça pour lui. Parce que sans vouloir revenir sur sa décision, Adel commençait à avoir vraiment pitié de Richard. Se demandant ce qu'il allait faire s'il partait, comment il allait s'en remettre. Comment il allait manger, comment il allait faire pour ses vêtements. Comment il allait s'occuper des factures, des impôts. Parce que c'était Adel qui s'était toujours occupé de la paperasse et avant c'était son ancienne épouse qui faisait les comptes. Ils n'avaient pas spécialement besoin de regarder l'argent qu'ils avaient et faire attention au dollars près mais c'était le principe de la paperasse. Richard ne savait rien faire de tout ça. Si, pour une saint valentin il avait voulu lui préparer un repas et ça avait été infecte et ils avaient du se faire livrer à la place. Forcément il culpabilisait. Mais en même temps... Il n'était pas son père. Il était sensé être son conjoint et pas son père ou sa mère. Il n'avait pas eu le courage de rompre, mais Roman l'avait fait pour lui. Il n'était pas si soulagé qu'il l'aurait cru.

Ils avaient tout mis dans la voiture comme ils pouvaient, heureusement qu'elle était très grande et spacieuse. Ca ne l'empêchait toute fois pas d'avoir à mettre des sacs à ses pieds, laissant Roman conduire. Parce qu'hormis ses vêtements, Adel avait aussi ses oeuvres d'arts auxquelles il tenait. Il savait que Richard avait compris qu'Adel partait vivre chez Roman et pas juste par amitié. Parce qu'il y avait des gestes qui ne trompaient pas. Parce qu'à sa façon, Roman s'était aussi montré très protecteur, ce qu'Adel avait été ému de constater. Peut-être qu'il se faisait des films mais ça l'avait ému. Il espérait ne rien avoir oublié parmi tout ça. Il avait de toute façon beaucoup de ses affaires entassées chez ses parents aussi, des affaires qu'il n'avait jamais pensé à reprendre. Qui attendaient toujours dans sa chambre chez ses parents, une chambre qui, il le savait parfaitement, n'était jamais ouverte sinon par la femme de ménage. Ses parents prenaient bien soin de faire comme si cette pièce n'existait pas.

Bref. C'était dur pour lui, de dire au revoir à une partie de sa vie, même s'il savait que c'était pour le mieux, surtout s'il pouvait vivre ce qu'il avait vécu ce week-end, le reste de sa vie. Il le voulait vraiment en tout cas. Puis une fois chez Roman, il fallait tout remonter, il trouverait un moyen d'organiser ça les jours qui suivront. C'était difficile pour lui aussi de dire au revoir à Richard de cette façon. Adel avait un trop grand coeur, il pardonnait tout et trop vite, il était sensible, trop sensible et ça le rendait parfois idiot. Souvent même.

Il ne regrettait pas pour autant, il savait que ça devait être fait, que c'était la seule réelle option qu'il avait. C'est pourquoi une fois les dernières affaires remontées dans l'appartement de Roman, Adel ne lui laissait pas vraiment le temps de se poser qu'il venait glisser ses bras autour de lui, l'attirant dans ses bras. Ca avait été difficile pour lui comme épreuve mais Roman l'avait aidé. Même s'il n'avait pas forcément aimé la façon dont Roman s'y était prise ; il n'y avait, au final, aucune bonne façon de le faire. L'idée d'Adel n'était pas meilleure non plus, Adel aurait voulu profiter que Richard soit au travail pour tout reprendre et qu'à son retour, il retourne à sa vie, Adel ne l'aurait plus revu, n'aurait pas eu d'explications à donner, aucune discussion à avoir. Richard avait essayé de le convaincre de rester mais Adel ne pouvait pas. Surtout s'il aimait Roman, cela n'avait pas de sens de rester dans cette maison quand il avait l'occasion d'être avec celui qu'il aimait. Il avait entouré Roman de ses bras, l'avait serré contre lui, soupirant finalement comme pour relâcher la pression.

Merci.

Merci d'être intervenu, merci de m'avoir ouvert les yeux, merci de me laisser vivre ici, avec toi. Un merci qui avait de nombreuses significations. Puis il se reculait pour regarder Roman, gardant un bras autour de lui, posant une main contre sa joue et venant déposer un baiser sur ses lèvres. Il avait très vite pris goût à ces contacts avec Roman.

Je ne savais pas comment lui dire.

Il avait été pris au dépourvu, habituellement, Richard ne rentrait pas manger le midi, il restait au travail. Et il n'avait jamais eu à rompre. Et il fuyait constamment toute forme de conflit. Mais il souriait en regardant Roman, parce qu'enfin, il vivait avec lui.

Mais quoi qu'il arrive, je ne pouvais pas finir autrement qu'ici.

Ou comment dire qu'il aurait tenu quoi qu'il arrive la promesse qu'il lui avait faite en lui disant qu'il quitterait Richard, qu'il lui dise avec les mots ou qu'il le fuit sans rien dire.

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« If I should call you up, invest a dime and you say you belong to me and ease my mind. Imagine how the world could be, so very fine, so happy together. »

Ce week-end a été aussi parfait que possible pour le russe une fois le petit accroc concernant Richard passé. Non vraiment rien à y redire, cela faisait longtemps qu'il ne s'est pas autant détendu, se prêtant au jeu du spa surtout pour faire plaisir à Adel au départ. Et puis la présence d'Adel tout court, juste eux deux et plus rien autour même si Roman a dû un peu freiner ses ardeurs et supporter d'avoir un compagnon hyper collant. Il en râle mais ce n'était pas si désagréable que ça, c'était même pas si mal que ça.

Et puis le lundi est arrivé. Roman a presque guetté le moment où Adel allait se défiler, surtout parce qu'une fois arrivés devant chez le vieux, bah Richard était là. Le russe a guetté son compagnon, il l'a couvé du regard surtout, ne loupant pas grand chose de ses mouvements. Ne loupant pas grand chose non plus des réactions de Richard. Roman n'a pas mis longtemps à intervenir, à s'interposer lorsque le vieux a voulu prendre Adel à l'écart pour lui parler. Tu rêves papy, je l'ai eu. S'il a pu se dire que de toute manière Adel ne peut que rester avec lui, le choisir lui, parce qu'il y a pas photo, le russe est largement mieux que ce truc. S'il a pu se dire ça, Roman a pourtant vu venir le moment où son compagnon allait prendre Richard en pitié en plus de ne pas trouver le courage de lui dire les choses telles qu'elles sont. S'interposer et finalement c'est Roman qui a dit clairement à Richard que tout est fini, qu'Adel rompait avec lui. Le disant cash, sans détour et sans aucun doute brutalement.

Roman a surveillé tout du long ce qui pouvait se passer mais il a aussi aidé Adel a tout préparer, tout réunir, tout emballer et tout charger dans la voiture. Attentif, prévenant, cherchant à éviter que son compagnon ne se fatigue physiquement alors qu'il le voit fatigué mentalement. Aux petits soins, oui, on peut le dire. Ne se privant pas juste avant de partir d'avoir un sourire victorieux et dédaigneux à l'adresse de Richard. Et encore le russe n'a pas dit son dernier mot, ça risque d'être folklo le lendemain au cabinet mais, eh, il ne va pas plaindre le vieux. Certainement pas. Déjà, Roman ne l'aurait jamais plaint mais en prime il n'a pas dit son dernier mot et compte toujours lui faire payer d'avoir trompé Adel. Aux petits soins pour son compagnon, ce qui veut dire aussi qu'il a eu cette réaction au moment où Adel ne pouvait pas le voir. Cela a continué une fois à l'appartement pour vider la voiture et tout monter dans son appartement.

Une fois tout terminé, s'affaler dans son canapé, pour ne serait-ce que quelques minutes, lui semble une merveilleuse idée. C'est sans compter sur Adel qui l'attire contre lui et le prend dans ses bras. Espèce de bisounours. Pour autant, Roman vient à son tour glisser ses bras autour de lui, le serrant un peu contre lui. Merci ? Merci pour quoi, le russe n'a rien fait de spécial pourtant. Mais soit. Lui rendant son baiser avant de rire très légèrement.

- J'ai bien vu.

Il a vu qu'Adel ne savait pas comment s'y prendre, limite s'il n'était pas à deux doigts de bégayer en essayant de rompre avec Richard.

- En effet tu ne pouvais pas.

Roman a tout les défauts du monde mais une promesse est une chose sacrée chez lui, il n'en fait jamais à la légère donc forcément, il s'attend à ce que tout le monde en fasse autant. Même s'il sait que ce n'est pas toujours le cas.

- Même si j'ai bien cru qu'il allait t'avoir, que tu allais le prendre en pitié. Il n'y a pas à dire, il sait y faire. Enfin bref, c'est du passé maintenant.

Venant lui voler un baiser avant de s'arranger pour l'entraîner vers le canapé puis l'entraîner sur le canapé avec lui. Qu'Adel soit à moitié sur lui ou totalement, que le russe puisse venir poser son nez dans le cou de son compagnon un bref instant. Assez pour inspirer un max son odeur avant de déposer un baiser dans son cou.

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Adel avait un trop grand coeur, c'était une qualité, mais c'était une faiblesse aussi. Parce que les regards de Richard, cette panique de le perdre... Il s'en voulait de lui infliger ça. Il ne voulait faire de mal à personne, au contraire. Il aimait rendre la vie des autres plus douce. Alors dans un sens, heureusement que Roman était là, car il n'aurait jamais été capable de le quitter, sinon.

Il connaissait enfin un peu le bonheur avec Roman et il ne pouvait pas se priver de ces instants, il les avait recherché trop longtemps et avait été patient mais maintenant qu'il y goûtait, il ne pouvait plus s'en passer. Roman était celui qu'il avait recherché toute sa vie, la beauté en plus. C'était le petit plus qu'il n'attendait pas. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas se priver de ce bonheur parce que Richard ne voulait pas que cela se termine et Roman avait bien fait de s'en mêler, même si la brutalité - selon le seuil de douceur d'Adel - de Roman l'avait un peu perturbé, c'était pour le mieux. Richard avait bien essayé de l'entraîner ailleurs en privé, heureusement, Roman ne l'avait pas laissé faire. Maintenant, Adel n'avait plus qu'à espérer qu'il n'avait rien oublié là-bas, mais Adel était quelqu'un de très ordonné et de toute façon, il n'avait pas grand chose, il avait emménagé dans une maison déjà bien remplie par des années de vie, il avait juste accumulé des vêtements et des oeuvres d'arts.

Il ne pouvait finir autrement qu'ici, il l'avait plus ou moins promis à Roman et il le voulait vraiment. Il avait passé un week-end exceptionnel, le plus beau qu'il ait pu passer de sa vie. Un week-end de repos, un week-end à aimer et être aimé, loin de tout le train-train quotidien. Se créer une intimité avec Roman aussi, mine de rien, passer des amis à un couple, il y avait un peu de travail à faire. Oui, Roman avait raison, Richard savait y faire avec lui. En même temps, il était avocat, il savait comment plaider une cause. Lors de leur "disputes", Richard avait souvent gain de cause aussi, Adel finissait toujours par céder. Et encore, quand il pensait à "dispute", c'était vraiment vaste, il préférait souvent partir que se disputer avec quelqu'un.

Il se laissait traîner sur ses genoux, un sourire aux lèvres, amusé par la situation. C'était inédit pour lui. Il lui avait rendu son baiser mais venir sur lui dans cette position le prenait au dépourvu et l'amusait vraiment beaucoup. Il glissait un bras autour de lui, le laissant venir dans son cou le sourire aux lèvres, tout aussi amusé par le fait que Roman cherchait à venir le nez dans son cou. Il était adorable quand il s'y mettait. Il frémissait au baiser. A croire que c'était la continuité de leur week-end.

On devrait se faire livrer quelque chose et profiter d'avoir enfin terminé tout ça.

Il se mordait la lèvre toute fois, à sentir les lèvres de Roman dans son cou, il avait commencé à comprendre ce week-end le rapport de Roman à la sexualité ; une sexualité exacerbée. Il acceptait. Pire, il en jouait. Il en avait joué ce week-end, appréciant surtout tout l'amour qu'il avait pu recevoir de la part de Roman et cette manière de recevoir de l'affection, après toute une vie sans rien, le néant total, Roman s'imposait dans sa vie. Adel était amoureux, il n'y avait pas d'autres mots. Amoureux. Il avait hâte de cette nuit, dormir pour la première fois dans le lit de Roman, avec lui, il avait hâte du réveil de demain, officiellement comme couple et pour commencer leur train train quotidien. Se dire que demain il irait travailler, joyeusement, la tête remplie de bons souvenirs, plein de bonnes ondes. Il était heureux. Vraiment heureux et il pensait qu'après tout ce qu'il avait vécu, c'était la moindre des choses, qu'il le méritait vraiment et qu'il était temps que ça arrive. Il avait vu tous ses amis connaître ce bonheur, lui n'y avait pas eu le droit, heureusement maintenant, c'était son tour. Les genoux de Roman étaient confortables. Adel avait quand même faim, mine de rien ils avaient manqués leur repas ce midi, alors il sortait son portable de sa poche.

Tu veux manger quoi ? Italien ? Japonais ? Chinois ? Je connais un bon traiteur italien.

Il allait de soi qu'il n'irait pas manger des choses comme des pizzas ou des hamburgers, il déplorait déjà quand Richard en mangeait. La malbouffe, il était contre, son métier n'avait pas aidé, il avait vu de trop près ce que la malbouffe pouvait engendrer et de toute façon, c'était dans son éducation. Manger bio, sain, pas de choses grasses. Ca se voyait un peu aussi au niveau de son physique, de toute façon. Forcément, là-dessus, ils n'étaient pas raccord pour l'instant, ça viendrait avec le temps, mais il ne pensait pas que ça pouvait possiblement poser un quelconque problème.

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Prendre les choses en mains, tout contrôler ne lui pose strictement aucun problème, au contraire, c'est son mode de fonctionnement habituel. Avoir le dessus, le contrôle, savoir également qu'on est jamais mieux servi que par soi-même. Donc, oui, le faire pour éviter qu'Adel ne se fasse avoir par Richard, ça ne lui a posé aucun souci, rompre à sa place non plus. Roman se disant simplement que ce n'est pas lui qui aurait dû faire ça, sauf que justement cela devait être fait, donc il l'a fait. À sa manière. Rien à foutre que ça puisse bousculer Richard et lui faire de la peine, le russe pourrait même pousser à dire que ça a eu un petit côté jouissif de constater son désarroi. Un peu plus concerné par le fait que ça puisse bousculer Adel, parce qu'il l'a bien vu dans son regard que ça a eu cet effet mais en même temps ; tant pis pour son compagnon, il n'avait qu'à le faire lui-même.

Roman a beau avoir cette envie de veiller sur Adel, de le protéger de tout, il y a des limites quand même. Des choses qu'il n'ira jamais faire alors même s'il a été aux petits soins pour lui, bah, il ne faut pas non plus trop lui en demander. Il y a aussi des choses auxquelles il pourrait ne pas penser, c'est même sûr et certain puisque pour lui, ils ont passés un merveilleux week-end, ils vont vivre ensemble mais ça se stoppe là. En aparté, même si Roman ouvrait les yeux là, maintenant, il dirait qu'il y a des choses qu'il ne sait pas faire, c'est trop inédit pour lui tout ça en plus du fait que de toute manière pour lui c'est inconcevable qu'il puisse vraiment s'attacher à quelqu'un.

Une fois au calme, dans son appartement, il a juste envie de se poser quelques minutes et pourtant, le russe se retrouve dans les bras d'Adel. Pestant intérieurement de ce mode bisounours qu'il peut avoir, tout en ne se faisant pas prier pour l'entourer de ses bras en retour ou pour l'embrasser. Bien, au moins c'est clair cette fois, c'est derrière eux ce passage, Richard a beau être un bon avocat, Roman sait anticiper pas mal de ses réactions, décrypter ses mouvements. Pour ne pas dire que le russe est un meilleur avocat, ses réussites et son compte en banque parlent pour lui.

Préférant largement entraîner Adel sur le canapé et sur ses genoux, pouvant bien le garder dans ses bras, le laisser faire ce mode trop câlin, ça n'est pas insurmontable pour Roman. En profitant largement de son côté en plus de ça, pour finir le nez dans le cou de son compagnon, adorant son odeur ou le goût de sa peau quand il pose un baiser dessus.

- Tu lis dans mes pensées.

Totalement partant pour qu'ils se fassent livrer, ils n'ont pas mangés ce midi déjà mais en prime Roman n'a aucune envie de faire quoi que ce soit ou qu'Adel se fatigue encore plus en faisant lui la cuisine. Répondant, tout en restant le nez dans le cou avant de déposer un autre baiser dans son cou. Ses mains ne se privant pas pour bouger de place et venir petit à petit se poser sur la peau d'Adel, oui, le russe glisse ses doigts sous le haut de son compagnon. Sentir sa peau directement, sa chaleur et douceur, Roman est sûr que malgré ce week-end, il n'a pas fini de découvrir des parcelles de sa peau, de "cartographier" chaque muscle, chaque grain de sa peau.

- C'est toi que j'ai envie de manger.

Répondant du tac au tac, venant lui mordiller un instant le lobe de l'oreille avant de parsemer la peau de son cou de baisers. Réfléchissant, un bref instant, au fait qu'il devrait temporiser un peu et continuer de freiner un peu ses ardeurs. Dans le sens que oui, la route et le déménagement l'ont fatigué mais que Roman pourrait totalement remettre le couvert comme on dit. Sauf qu'il a bien compris qu'Adel, au delà de la fatigue, n'a pas vraiment les mêmes élans que lui, forcément vu que le russe a aussi compris qu'il n'a pas souvent dû prendre son pied avec Richard ou même avant. Un dernier baiser dans son cou et Roman redresse la tête pour regarder son compagnon.

- Mais sinon tout me va et quelque chose me dit que tu préfères italien donc va pour ça.

Il faut dire que depuis le temps qu'ils se connaissent, Adel lui a souvent parlé bouffe italienne mais en prime ces derniers jours, temps, ils ont parlés d'un dîner dans un restaurant italien ou alors qu'Adel ferait des lasagnes maison. Quant à Roman lui-même, il n'est pas compliqué du tout et mange de tout donc oui, ça lui convient parfaitement.

- Si je daigne te laisser sortir de ce canapé et en sortir aussi, il faut également que je te fasse de la place dans la salle de bain et mes armoires pour tes affaires, qu'on soit tranquilles pour la soirée après.

S'il daigne oui, disant cela avec un petit sourire en coin tout en resserrant un peu ses mains contre le corps de son compagnon. Histoire de dire, encore quelques minutes avant qu'on ne bouge. Mains, qui bien sûr, sont toujours à même la peau d'Adel.

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Il était vraiment bien, là, comme ça. Il avait juste un peu peur d'écraser Roman, ce qui ne serait pas surprenant, se trouvant un poil plus costaud que lui. Mais c'était Roman qui l'avait attiré et qui se plaçait ainsi donc ça ne devait pas tant le déranger que ça ; alors il ne se faisait pas prier pour se faire papouiller. C'était des moments assez unique selon lui, qu'ils partageaient depuis quelque jours et il n'avait pas eu envie que ça se termine parce qu'ils retournaient à une vie normale, dans un cadre de vie normal, au contraire, il espérait que ça continue sur cette lancée, donc voir que Roman l'attirait sur lui ainsi était très rassurant, voir même très encourageant quant à la suite.

Bien assez vite, l'appel de l'estomac. Adel aimait cuisiner, il adorait ça, même, en plus il était doué, cuisiner lui permettait de se changer les idées, de se concentrer sur quelque chose de précis et souvent rigoureux qui ferait plaisir ensuite à quelqu'un d'autre, il trouvait que c'était des intentions quotidiennes qui pouvaient égayer, réconforter, faire du bien. Mais là après ces 10h de route, il n'avait pas la force de voir au frigo ce qu'il y avait, possiblement faire des courses, donc autant se faire livrer. Roman approuvait, tant mieux, il se doutait qu'il devait avoir faim aussi. Et honnêtement, ce n'est pas Adel qui se serait arrêté sur une aire d'autoroute pour trouver un snack, on ne le ferait jamais aller dans des trucs pareil. Il riait un peu au "c'est toi que j'ai envie de manger", à croire qu'il n'en n'avait pas eu assez de leur week-end. Il frissonnait déjà bien aux mains sur sa peau, Roman n'avait pas d'hésitations et il n'allait certainement pas lui retirer les mains de là ou le décourager de continuer, alors que c'était vraiment très agréable, voir exactement ce dont il avait besoin. Être touché, câliné. Aimé. Savoir qu'il pouvait plaire aussi, c'était quelque chose de curieux mais important. Il se mordait même brièvement la lèvre aux baisers dans son cou et à Roman qui mordillait le lobe de son oreille. Il adorait ces petites intentions, vraiment.

Il souriait quand Roman lui disait qu'il savait qu'il préférait italien. Se connaissaient-ils déjà à ce point ? Hm. En même temps, il lui avait déjà dis, donc que Roman ait retenu était touchant, mais il y avait aussi qu'au final, leur relation n'était pas si nouvelle que ça, ils avaient déjà dépassés toutes les étapes dans leur relation, il ne restait plus que ça, finalement. Ils étaient déjà amis, très amis, donc finalement se mettre en couple - car il était convaincu qu'ils l'étaient - avec un ami proche était une des meilleure décision qu'il ait prise. Ca évitait les mauvaises surprises.

Ne me lâche pas, alors.

Il prenait son visage entre ses mains, venant l'embrasser tendrement. Il pensait lui voler juste un baiser mais à chaque fois, c'était pareil, dès qu'il goûtait aux lèvres de Roman, difficile de rester sage et d'en rester à un seul baiser, il lui en fallait toujours plus. Alors il l'embrassait tendrement et d'un baiser il passait à deux, trois et ainsi de suite, si Roman le laissait faire. Pourtant, les lèvres de Roman avaient le goût de café et de cigarette. Mais il avait les lèvres douces, tendres, chaudes, il y avait vite pris goût.

Mais il avait faim et pourtant il serait volontiers resté sur les genoux de Roman toute la journée, mais il craignait que son poids ne finisse par trop se faire ressentir, en plus de la faim qui l'envahissait.

Hm, je peux donc te proposer qu'on commande et le temps qu'on soit livré, on commence le rangement. On mange, on se repose un peu et après, on inaugure ce déménagement...

Il n'était pas si idiot que ça, pas si aveugle que ça ; il avait vite compris le point faible de Roman, aka la sexualité. Donc autant s'en servir un peu en lui suggérant que plus vite ils mangeraient, plus vite ils rangeraient et donc plus vite ils pourraient profiter du temps qu'il leur restait pour "fêter" son emménagement, sous entendu qu'il espérait pas si subtile que ça, mais il était trop mal à l'aise avec la sexualité pour en parler directement, le dire comme ça, alors il le sous-entendait.

D'ailleurs, il faudra que tu me dises pour les factures, le loyer, les courses et tout ce qu'il y a côté, comment on s'arrange.

Parce qu'honnêtement, Adel avait largement les moyens de se prendre sa propre maison s'il le voulait, il avait énormément d'argent de base mais son métier payait aussi bien, il était dans sa première vraie année de travail, sorti des études mais plus les années passeraient et plus il gagnerait d'argent, être chirurgien, ça payait vraiment très, très, très bien. Donc en clair, l'argent n'était pas un souci pour lui, comme il n'avait pas dans l'idée de vivre ici sans participer, il espérait que ça aussi ce soit clair pour Roman, qu'il ne croit pas qu'il allait profiter ou autre, non, il comptait bien participer aux frais. Mais c'était le côté organisation d'Adel, que tout soit carré, clair pour ne plus avoir à revenir dessus plus tard et donc ne pas perdre son temps sur ça plus tard.

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On ne peut pas dire que Roman n'a aucune idée en tête en glissant ainsi ses mains sur Adel, venant à même sa peau mais il reste encore sage. Il ne va juste pas se faire prier pour montrer ce qu'il en est à son compagnon ; qu'il est toujours autant désirable. Honnêtement, oui, le russe adore le sexe mais là, avec Adel, ça prend une autre dimension. Déjà parce qu'il ne se lasse pas d'y revenir encore et encore. Mais aussi parce que finalement, son idéal masculin, il est là, sur ses genoux, entre ses mains. Alors oui, on pourrait se dire qu'il devrait le harceler pour pouvoir remettre ça mais justement Adel est là, avec lui, Roman a enfin réussi à l'avoir pour lui tout seul donc. Le russe ne voit pas qu'il y a ce côté apaisant, qu'il n'a plus cette sensation d'urgence aux tripes comme il y a quinze jours ou comme au début de leur week-end. Il ne voit pas que c'est pour cette raison qu'il arrive à rester relativement sage. Parce que, oui, pour lui les baisers dans le cou, les mains baladeuses et cette remarque de vouloir le manger, c'est être sage.

Adorant l'entendre rire et le sentir frissonner en réaction à ce qu'il peut faire, de quoi l'encourager à continuer ainsi. Au moins pour ses mains pendant qu'il lui répond plus sérieusement pour le repas. Italien donc. Et bien qu'il n'a pas envie de sortir du canapé, le russe songe qu'il va devoir faire de la place pour les affaires d'Adel. Après tout, il vient vivre ici donc autant qu'il s'y sente comme chez lui. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'au début de leur week-end, Roman lui a dit lui laisser carte blanche pour décorer l'appartement de ses oeuvres d'art et compagnie. Souriant à la remarque de son compagnon, en effet, le russe ne compte pas le lâcher pour l'instant. Une de ses mains remontant un peu dans son dos et l'autre venant se poser au creux de ses reins. Ils seraient debout, Roman aurait déjà la main sur les fesses d'Adel mais là, il se met au creux de ses reins.

Bisounours. Roman le repense aux baisers d'Adel même s'il lui rend ses baisers, il faut dire qu'il aime bien leurs baisers, il aime surtout le goût des lèvres de son compagnon, leur chaleur et douceur également. Haussant un sourcil, très intéressé par la fin des propos d'Adel, inaugurer le déménagement, plutôt deux fois qu'une pour le russe.

- Inaugurer le lit me semble être une priorité absolue.

Bien que l'idée de faire Adel sien contre un mur ou un meuble est une idée tout aussi alléchante. Mais ça viendra en temps et en heure tout ceci, le temps qu'Adel réalise vraiment qu'il n'y a pas de tabou à avoir sur le sexe avec le russe. Qu'il peut et doit se sentir libre de tout. Le temps que son compagnon se décoince un peu plus, en résumé. Roman rit un peu à la suite des propos d'Adel, ce n'est pas moqueur, c'est surtout qu'il semble si naïf d'un seul coup.

- Quel loyer ? L'appartement est à moi et pour le reste tu n'as à te soucier de rien.

Comme si Roman n'avait pas largement les moyens de tout prendre en charge. Comme si le russe allait laisser Adel se soucier de tout ça, pour lui, ça fait aussi partie du package prendre soin d'Adel et veiller sur lui.

- Tu ne manqueras de rien avec moi, ton rythme de vie ne changera pas, chaton.

Une promesse, oui, c'est ce que c'est. Le russe étant particulièrement sérieux d'un coup, il sait qu'Adel n'est pas du même monde que lui, qu'avec Richard il n'avait à s'en faire pour rien question argent, donc, oui, autant lui dire tout de suite qu'avec Roman tout ça va rester. Le russe a largement les moyens pour tout ça, il n'a vraiment pas à se soucier des fins de mois et compagnie, ne tenant ses comptes que par pur principe.

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« I can't see me lovin' nobody but you for all my life. When you're with me, baby the skies'll be blue, for all my life. »

Se créer une intimité, c'était assez important pour Adel, c'était leur débuts de couples, leur premiers rires, ils commençaient à s'installer ensemble, c'était assez rapide aussi dans un sens, à peine en couple et déjà sous le même toit. Mais en même temps, pourquoi faire durer le plaisir ? Ils avaient juste envie d'être ensemble. L'extérieur craignait assez, aussi, vivre seul n'était pas quelque chose qui le tentait particulièrement. A bien réfléchir, Adel n'avait jamais été seul, il s'était toujours arrangé pour ne pas l'être, il avait peur d'être seul, peur de la solitude. C'était aussi pour ça qu'il avait retardé son déménagement de chez Richard, la peur d'être seul. Se retrouver face à lui-même. Il était incapable d'être seul, vraiment seul. Être ici avait de quoi le rassurer et de quoi lui donner envie de faire en sorte que son séjour soit le plus long possible. Que Roman ne revienne pas sur sa décision, ne se dise pas que c'était finalement une décision hâtive, que c'était trop tôt pour eux, il ne voulait pas être un poids non plus, autant participer à tout, ce qui était normal aussi, que ce soit les factures, la nourriture, les courses de manière plus générale.

Inaugurer le lit, priorité absolue, de quoi le faire rire à nouveau. Il avait visé juste une fois de plus à ce sujet. Il n'allait pas s'en plaindre, au moins, Roman était simple sur ce plan. En fait, il trouvait Roman simple tout court. Sexe, bouffe, il notait dans un coin de sa tête ces petits détails là. Par contre, il n'aimait pas trop la façon dont Roman riait de lui avec sa proposition de participer au loyer et compagnie. Même s'il était jeune chirurgien, il gagnait très bien sa vie et à Charming il y avait toujours énormément de travail à l'hôpital. Pas de loyer ? L'appartement à lui ? Il avait déjà fini de payer l'appartement ? Il ne pensait pas que Roman gagnait aussi bien sa vie pour finir si vite de se payer un tel appartement. Parce que bon, Adel en profiterait aussi de cet appartement donc quelque part, c'était normal de participer aussi. Mais il était surpris de la réponse obtenue. De même pour "se soucier de rien", si, justement, il allait s'en soucier deux fois plus, vivre gratuitement quelque part n'était pas dans ses idées, surtout avec l'argent qu'il se faisait, il n'était pas habitué à économiser, il n'avait jamais eu à le faire. En fait, l'argent avait même tendance à lui brûler les doigts et quand il n'achetait pas pour lui, c'était pour ses proches, des cadeaux, des petites intentions ou sinon pour des oeuvres caritatives, choses que beaucoup faisaient dans son milieu, d'ailleurs. Il aidait d'ailleurs très régulièrement à la finance chez ses collègues en recherche. Parce que déjà avec Richard, en quelque sorte, à part les courses, il n'avait rien à payer. Vivre ici et se tourner les pouces n'était pas ce qu'il avait imaginé et il avait encore du mal à concevoir ce "te soucier de rien", parce qu'il allait justement devoir compenser autrement et il ne voyait pas comment. Je ne manquerai de rien avec toi ? Je ne manquais déjà de rien avant. Bon, l'amour, c'était autre chose, un autre sujet encore, ils parlaient de matériel. Ca lui donnait l'image de sa mère, femme au foyer qui avait du travailler quelque mois dans sa vie tout au plus et avait surtout passé le reste du temps à se faire entretenir par un mari excessivement riche. S'il était en couple avec des avocats, ce n'était pas pour l'argent, c'était plus le fruit du hasard et de ses fréquentations actuelles que l'argent que ces personnes pouvaient gagner ; Adel était trop fleur bleu et croyait trop en l'amour pour penser à l'argent, il aurait pu être en couple avec un homme de la classe moyenne que ça n'aurait pas changé grand chose. Mais les conventions, les milieux sociaux, ça jouait un peu dans ses fréquentations aussi.

Je ne manque déjà de rien.

C'était dis avec douceur, un petit sourire sur les lèvres tandis qu'il gardait le visage de Roman entre ses mains et qu'il venait chercher un nouveau baiser. Il ne voulait pas être ingrat, juste que malgré ses airs, il savait aussi prendre soin de lui. Même s'il ne s'y connaissait pas en gestion d'argent, n'ayant jamais eu à compter le moindre centime pour finir le mois.

J'ai déjà ce dont je rêvais.

Un homme qu'il aimait, un toit sûr au dessus de la tête. Là, il ne parlait pas que de matériel, il parlait aussi de la présence de Roman en elle-même. Un baiser qui en appelait un autre. Il adorait ce petit surnom, chaton. C'était original, en somme. Il ne comprenait pas pourquoi ce surnom mais il aimait. Bon, ça allait être vraiment difficile de quitter cette position si Roman se mettait à être si prévenant, si gentil et dans un sens accueillant. Même si sa fierté le faisait agir ainsi, dans le fond, il aimait l'idée de sécurité et confort qu'apportait Roman, il espérait juste que sentimentalement parlant, cela ne changerait pas. Le reste c'était une chose mais les sentiments, il espérait que ça ne changerait pas. Il venait chercher un nouveau baiser. Encore.

Il n'avait pas encore tout ce dont il rêvait. Il n'avait pas encore sa belle maison, n'avait pas encore la bague au doigt ni ses beaux bébés. Mais ça viendrait tôt ou tard. Roman savait à quoi s'en tenir, en principe. Adel n'avait jamais caché que c'était ce qu'il voulait, bien au contraire, il le criait limite sur tous les toits. Ce n'était d'ailleurs même pas négociable. Mais il ne pouvait pas vouloir tout ça là, maintenant, alors qu'ils se mettaient tout juste ensemble, il fallait encore se découvrir au quotidien, mais il ne pouvait pas encore dit qu'il avait tout ce dont il rêvait, juste que c'était en bonne voie.

Quitter Charming, c'était aussi dans ses idées, si les quartiers devenaient compliqués, difficile d'y élever des enfants selon lui. Ils verraient bien.

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« If I should call you up, invest a dime and you say you belong to me and ease my mind. Imagine how the world could be, so very fine, so happy together. »

Le russe ne veut pas rire pour se moquer d'Adel mais parce qu'il trouve ça amusant qu'il puisse penser avoir besoin d'argent ou quelque chose comme ça. Il pourrait s'en vexer d'ailleurs, qu'on puisse le penser aussi incapable malgré son métier mais son compagnon et lui n'ont jamais pu aborder ce style de sujet. Ils se connaissent bien et depuis longtemps mais oui, ce n'est pas le genre de conversations qu'ils ont déjà pu avoir. Après, Roman ne cache pas l'argent qu'il peut se faire, cet appartement plus que bien situé, luxueux ou encore sa berline flambant neuve ou encore ses costumes. Oui, ce n'est pas que de la poudre aux yeux. Il rit aussi parce qu'Adel est si naïf sur ce coup là, d'accord ils ne viennent pas du même milieu mais quand même. C'est vrai que Roman aurait pu finir dans la rue ou membre d'un gang mais il savait ce qu'il voulait et l'a obtenu malgré le milieu ouvrier de ses parents. Et puis il n'y a pas que ses honoraires, ses pourcentages officiels sur les affaires qu'il peut conclure, il y a le reste aussi, certains de ses clients sont plus que généreux avec des "à côté". D'ailleurs le russe n'est pas le seul à recevoir ce genre de petit plus dans son cabinet et non, ça ne lui pose aucun problème moral ; il n'enfreint pas la loi, jamais, il flirte avec et sait trouver les failles.

De là, Roman ne peut que lui promettre qu'il ne manquera de rien, que son rythme de vie ne changera pas. Il compte bien veiller à tout ça, Adel ne verra pas de changement sur ce point là. Les seuls gros changements pour son compagnon seront qu'il n'aura pas à se comporter avec le russe comme avec Richard ; lui sait se prendre en charge. Adel ne sera jamais sa bonniche comme il a pu l'être avec le vieux machin, hors de question que ça puisse arriver, son compagnon mérite tellement mieux que ça n'est-ce pas. Il mérite d'être traité comme un homme, d'être choyé également. Donc oui, c'est une promesse que le russe peut lui faire et il ne reviendra pas dessus.

Roman est pourtant peu certain de comment il doit prendre les réponses d'Adel, même accompagné de baisers. Il sait que son compagnon pourrait s'en sortir tout seul, avec son métier, il gagne bien sa vie également ou commence à bien la gagner. Il a peut-être de l'argent de sa famille, allez savoir. Mais le russe considère que c'est à lui de prendre soin d'Adel, il n'est pas macho, ce n'est pas ainsi qu'il le pense, c'est juste cette possessivité qu'il ressent qui s'exprime de cette manière. S'il lui retourne ses baisers, il en a un petit "hm" au milieu, reflétant justement le fait qu'il ne sait pas comment prendre les choses.

Continuant à le câliner en songeant un peu à tout ça, bien qu'il finisse par se dire que de toute manière, ils risquent d'avoir quelques ajustements à faire maintenant qu'ils vivent ensemble. Pour le russe, rien est insurmontable de toute façon et puis ce n'est pas comme si Adel s'opposait clairement à lui ou autre. Ce qui ne l'empêche pas de venir chercher un autre baiser avant de dévier de nouveau dans le cou d'Adel. Revenant se mettre le nez dans son cou, déposant quelques baisers sur sa peau.

Restant encore quelques minutes ainsi avant de relever la tête, cette pause ayant assez duré selon le russe. Sans compter que sinon ce n'est pas le lit qu'il pourrait vouloir inaugurer mais bien le canapé sur lequel ils sont.

- Je te laisse commander pour nous deux, je vais commencer à faire de la place dans la chambre et après la salle de bain.

Roman en profite pour lui voler un baiser avant de bouger un peu, se décaler tout en relâchant Adel et ça pour pouvoir se lever et faire ce qu'il vient de dire. Au moins, c'est clair qu'il n'a toujours pas changé d'avis, ce n'est pas que l'appartement qu'il partage mais aussi son lit, ses placards et tout ce qui va avec. Enfin, Roman n'a pas songé tout court et une seule seconde à laisser la seconde chambre à Adel, non, avec lui, point.

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Il pesait encore l'avant et l'après, il aurait besoin d'un petit moment pour vraiment se faire à l'idée qu'il vivait ici, avec Roman. Il commencerait à réaliser sûrement ce soir lorsqu'ils iraient se coucher dans le même lit, demain soir davantage en rentrant du travail, quand leur routine commencera entre le travail, les repas ensemble puis, la vie, tout simplement. Il était heureux de vivre avec Roman, il ne demandait pas mieux, il avait eu un avant goût ce week-end et il voulait vivre ainsi tout le temps. Rien qu'à être sur lui, à trouver un moment câlin, il ne demandait pas mieux. Les caresses sur sa peau, les petites intentions de Roman, qu'ils s'embrassent ou que Roman dévie ses baisers dans son cou. Il ne demandait pas mieux, il se sentait enfin aimé, vraiment aimé et ça faisait un bien fou. Comment ne pas vouloir ça toute sa vie ? Impossible.

Il avait entendu le "hm", mais comme Roman ne revenait pas sur ce sujet, il se disait que le sujet était clôt, qu'ils ne reviendraient plus dessus ou pas pour le moment. Il n'insistait pas. Il n'insistait pratiquement jamais sur rien, de toute façon, il n'aimait pas mettre mal à l'aise ou forcer les gens. Puis au moins, les marques d'affection restaient, si Roman avait quelque chose contre ses propos, il se serait sûrement refroidi un peu. Il avait frémis aux baisers dans son cou puis fermé les yeux, inspirant profondément. C'était doux comme instant. C'était reposant après la route qu'ils avaient eu puis le déménagement express. Il fermait les yeux pour savourer l'instant câlin, ne demandant pas mieux que ces instants là. Comme au lit, après l'acte, finir par se réfugier dans les bras de Roman, inspirer son odeur et se reposer, il n'y avait rien de mieux selon lui.

L'instant prenait vite fin, trop vite selon lui, mais en même temps il comprenait pourquoi ; la faim. En tout cas il pensait que c'était à cause de ça, la route avait été longue et la faim bien présente et ils avaient mérités un bon repas. Alors quand Roman s'était décalé, il s'était installé à son tour dans le canapé, sortant son téléphone de sa poche pour chercher le numéro du traiteur italien qu'il connaissait bien. Roman n'était pas compliqué dans ses souvenirs alors il commandait entré, plat, dessert, la totale. Des produits frais, des plats bien cuisinés et frais du jour, des bons desserts, ça lui donnait envie rien qu'à appeler et à demander à faire livrer à l'adresse. 30 à 45 minutes, le temps de tout préparer et de livrer, pendant ce temps, il se levait et allait voir ses cartons.

Il n'avait pas pris grand chose. Exit les serviettes de bain, excepté les douces qu'il aimait ; Adel aimait son confort. Il avait pris juste une serviette et un gant de toilettes exfoliant, lui et son confort. Sinon, c'était surtout ses produits pour sa peau, ses cheveux, des produits hydratants, ses parfums et enfin, ses montres. Dans d'autres cartons, ses vêtements, ses chaussures et le reste, c'était surtout des livres, des oeuvres d'arts comme des tableaux ou des sculptures, bien qu'il ait laissé à Richard celles achetées lors de leur voyages, il ne voulait pas ce genre de souvenirs pour eux et ce serait quand même bizarre de les amener. Il avait pensé à si Roman lui demandait d'où ça venait et rien qu'en parler, rien que penser à en parler, ça le mettait mal à l'aise.

Il prenait le carton pour la salle de bain en premier, croisant son compagnon au passage.

On sera livré d'ici 30-40 minutes.

On pouvait en faire des choses en 30-40 minutes. Comme ranger tous ses cartons, selon lui. Mais Adel avait beaucoup de vêtements, beaucoup de costumes surtout, il aimait bien s'habiller, avoir le choix, avoir aussi tout à porter de main. C'était sûrement ce qui prendrait le plus de temps.

Et, euhm...

Il était un peu mal à l'aise alors qu'il posait le carton pour pouvoir ranger son contenu.

Merci, Roman. Pour tout ce que tu as fais pour moi ces derniers temps. Que ce soit Richard, le spa, l'hôtel ou m'offrir un toit. Je ne sais pas ce que j'aurais fais sans toi.

Pour Adel, c'était important de dire ces choses là. La vie était rude, parfois cruelle, alors un peu de gentillesse ça ne faisait pas de mal, au contraire, c'était nécessaire selon lui. Douceur, gentillesse. C'était sincère, surtout, il ne voyait pas comment il aurait pu faire tout ça sans Roman, sinon rester chez Richard et être malheureux mais se complaire dans ce malheur. Tant pis s'il se répétait.

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Roman n'est pas décidé sur le comment prendre les propos de son compagnon mais dans le fond, cela ne change rien à ce qu'il a pu lui dire, à la promesse qu'il a pu lui faire. Et puis, Adel est censé bien le connaître quand même, savoir que si le russe décide de quelque chose c'est que c'est ainsi et pas autrement. Oui, ça aurait pu être un faux pas de la part d'Adel qui aurait pu refroidir Roman ou le faire discuter plus avant. Sauf que finalement ce n'est que leur premier moment ensemble, il y aura forcément d'autres petites choses à voir ou revoir. Le temps qu'Adel le connaisse totalement et sache à quoi s'attendre. La fatigue de la route l'aide aussi et sans aucun doute à être plus cool, à ne pas chercher plus loin alors que ce n'est censé qu'être une brève pause sur le canapé.

Pause qui, finalement, a assez duré selon lui après quelques minutes supplémentaires à laisser ses mains parcourir la peau d'Adel et à déposer des baisers dans son cou. Ils doivent avancer s'ils veulent vraiment profiter de leur soirée par la suite. Et ça, le russe a vraiment envie de pouvoir en profiter même si à un moment donné, au milieu de tout ça, il va devoir vérifier son agenda pour la journée de demain. Se décalant non sans un dernier baiser avant de s'extraire du canapé, laissant le soin à son compagnon de commander le repas.

Partant en premier dans sa chambre pour faire de la place dans la vaste armoire qui mange un mur entier à elle seule. Enfin armoire n'est pas vraiment le mot vu qu'elle est incorporée à l'appartement et que vu sa profondeur, c'est plutôt un petit dressing. Réarrangeant ses affaires aussi bien la partie penderie pour ses costumes que les tiroirs ou étagères ou encore la partie porte-chaussure. Faire de la place pour les affaires de son compagnon, en espérant qu'il en ait assez étant donné que ses propres affaires sont nombreuses. Au pire, ils trouveront bien une solution facilement et il y a toujours son double dans la seconde chambre, ils pourraient y mettre ce qui leur sert le moins ou autre. Même si avec la taille de l'appartement, de la chambre et le fait qu'elle était décrite comme "chambre maritale", cela veut bien dire que normalement le dressing est assez grand pour deux.

- Parfait.

Posant ce qu'il tient en main avant de se tourner vers Adel après lui avoir répondu ça pour le délai de livraison. Avant de s'approcher de la salle de bain qui donne sur la chambre, regardant brièvement le carton depuis l'entrée de la salle de bain, donc Adel a décidé de commencer par là mais que peut-il bien avoir qui prend autant de place ? Pas le temps de se questionner plus avant que la suite arrive le "euhm" d'abord, de quoi lui faire hausser un sourcil et le faire s'approcher d'Adel, qu'est-ce qu'il se passe ? Oh. Un sourire venant étirer ses lèvres en entendant les propos de son compagnon. Inutile de dire aussi que la dernière phrase d'Adel ne peut que gonfler son égo qui n'en a pourtant pas besoin.

- Tu n'as pas besoin de me remercier, j'ai fait ce qu'il fallait. Comme je te l'ai dit, je ne pouvais pas te laisser comme ça, c'était hors de question, chaton.

Roman ne pouvait pas faire autrement que d'essayer de lui ouvrir les yeux sur le comportement de Richard, sur le fait que rien allait et qu'Adel n'était pas heureux avec le vieux. Comment aurait-il pu l'être d'ailleurs. Mais le russe le lui a dit ça justement, qu'il ne pouvait pas rester sans rien dire et le regarder gâcher sa vie. Propos on ne peut plus sincère même si Roman n'a pas dit la première chose lui venant en tête, ça aurait été trop direct, trop vexant sans doute. Avec n'importe qui d'autre le russe s'en foutrait mais Adel c'est autre chose.

- En tout cas, c'est du passé maintenant.

Enfin, lui va encore devoir affronter Richard au cabinet mais ça, c'est une autre histoire et ça ne concerne pas vraiment Adel. Terminant de s'approcher de son compagnon, venant voir de plus près le carton.

- Ça en fait des produits.

Perplexe devant ce qu'il peut bien voir, se demandant à quoi la moitié des trucs peuvent bien servir. Roman a pourtant quelques produits en dehors du basique savon et shampoing mais là, oui, ça le rend perplexe. Relevant les yeux pour regarder les rangements dans la salle de bain, là encore, heureusement qu'il y a de la place. Le russe reportant son attention sur son compagnon, lui souriant une nouvelle fois.

- Allé hop, plus qu'à tout ranger.

Non, il n'ira pas jusqu'à lui claquer une fesse mais pourtant l'idée est là quand même. Roman bougeant surtout pour se mettre à faire de la place pour les produits d'Adel. Vu le nombre de produits qu'il peut avoir autant ne pas perdre de temps, surtout s'il veut ensuite ranger ses vêtements.

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« I can't see me lovin' nobody but you for all my life. When you're with me, baby the skies'll be blue, for all my life. »

Il découvrait l'appartement en même temps qu'il prenait les cartons et posait ses affaires. Il avait entendu parler de l'appartement mais il n'y mettait les pieds vraiment que maintenant. Il découvrait. La cuisine de loin, le salon c'était fait. L'appartement était vraiment spacieux, il n'avait pas imaginé ça quand Roman lui avait parlé d'appartement. Adel avait besoin d'espace, il y était plus qu'habitué et rien que vivre quelque années en appartement étudiant avec un colocataire avait été une expérience fort déplaisante. Fort heureusement, Adel n'avait pas besoin d'un bureau au calme pour son travail, il pouvait très bien se satisfaire du canapé pour étudier, réviser, pour lire ses dossiers, mais il songeait que si maison ils devaient avoir un jour, ce serait une des choses impérative à avoir.

Il n'avait pas une seconde pensé qu'il dormirait dans une autre chambre, dans un autre lit que cela de Roman. Pour lui, c'était l'évidence même que dormir avec Roman. Donc pas de travail dans la chambre où on dort non plus. Mais il voyait plein de portes fermées et il se demandait à quoi tout pouvait correspondre. Il verrait bien. Mais s'il y avait tant de pièces, l'une d'elle pourrait peut-être lui servir pour ses dossiers, car il en avait un carton et parmi les livres qu'il avait ramené, tous n'étaient pas à l'eau de rose, il y avait des tonnes de revues médicales et de livres sur la médecine. Il songeait aussi qu'il devrait changer ses adresses pour les factures et pour ses revues justement. Tant de choses à faire pour un déménagement, ça donnait le tournis.

Tu n'as pas besoin de me remercier, j'ai fait ce qu'il fallait. Comme je te l'ai dit, je ne pouvais pas te laisser comme ça, c'était hors de question, chaton. Comment ne pas tomber amoureux quand il recevait ces mots doux ? Impossible de ne pas tomber amoureux. Il ne pouvait pas rester de marbre face à cet homme, au contraire. Il avait les yeux brillant, surtout. Adel était quelqu'un de positif, ce n'était pas non plus pour rien, il savait que face à quelqu'un de positif, les gens avaient tendance à être plus gentils d'instincts, moins sur la défensive. Face à quelqu'un de gentil, les gens étaient gentils, la plupart du temps. C'était aussi pour ça qu'il était utile à l'hôpital, car mine de rien, face à des gens en colère, le comportement doux et patient d'Adel amenait les patients et leur proches à se calmer instinctivement. On récolte ce que l'on sème. Il l'avait compris très jeune, tout en sachant que ça ne marchait pas avec tout le monde, comme ses parents par exemple, mais que c'était rare. Alors il était gentil, il disait des mots doux, des mots réconfortants et on le lui rendait bien. Et ça faisait toujours du bien d'entendre quelque chose de gentil à son égard. Les gens étaient trop concentrés sur le négatif à chaque fois. Il aurait aimé que ça change un jour. Il changeait les choses à sa manière.

Il était toujours aussi perturbé par ce surnom, peu habitué à ça. Avec n'importe qui. Personne ne lui donnait jamais de surnoms, son prénom ne s'y prêtait pas non plus et là, Roman l'appelait chaton. C'était adorable mais il ne savait pas comment retourner ces mots, il ne savait pas quoi dire en retour et ne voulait pas donner l'impression d'être froid ou distant mais il n'avait tellement pas l'habitude que ça le perturbait. Mais c'était agréable quand même. Oui, c'était désormais du passé. Ils avaient enfin un présent et avenir commun, autant se concentrer là-dessus. Il pensait qu'il aurait droit à un baiser en voyant Roman s'approcher mais le carton semblait plus intéressant sur l'instant. Ah.

Ca en fait des produits, oui. Adel prenait soin de lui, de sa peau, de ses cheveux, de son corps de manière général. Il ne pensait pas être métrosexuel non plus, il aimait juste faire attention à lui, pensant surtout au plus tard. Retarder les rides et compagnie. Il souriait timidement à la remarque de Roman sur les produits qu'il avait, sachant que c'était effectivement beaucoup, sachant surtout qu'il n'utilisait pas tout tout le temps, il y avait des produits pour sa peau une fois par semaine pour ne pas trop l'hydrater non plus, des masques qu'il se faisait parfois. Des produits pour le soir, pour le matin. Bref, tout un attirail. Richard avait le même regard au début sur les produits, déclarant parfois que c'était trop, qu'il devrait trier. Que c'était inutile aussi parfois, puis Adel rappelait son métier, ses études, ses nombreuses lectures et sur l'importance de s'entretenir. Du point de vue santé mais du point de vue moral aussi. Si ça lui faisait du bien au moral, il ne voyait pas ce que ça pouvait lui faire. Enfin soit. Il rangeait les produits par ordre d'utilité, mettant devant ceux qu'il utilisait le plus souvent, faisant pareil avec tous ses parfums, mettant en avant ceux qu'il utilisait le plus. Il rangeait enfin, aussi, sa trousse de secours avec des produits et objets plus adaptés selon lui que ce qu'on trouvait dans le commerce, pour soigner les petits et plus gros bobos. De quoi recoudre des plaies, de quoi les nettoyer aussi.

Roman lui avait de la place et c'était pile suffisant. Parmi les parfums, il avait laissé chez Richard ceux que celui-ci lui avait offert, l'odeur ne lui rappellerait que trop cette partie de sa vie. Car même s'il était heureux avec Roman, même s'il était heureux ici, c'était quand même une grosse partie de sa vie qui se tournait et il en était triste sur le coup, même s'il ne le montrait pas forcément. C'était une partie de son histoire, une partie de sa vie, même s'il la regrettait un peu, elle lui avait permis de rencontrer Roman et d'être celui qu'il était aujourd'hui. Dire au revoir à cette partie était difficile. Il inspirait profondément et fermait tiroirs et placards, emmenant avec lui ses cartons pour les déplier et les mettre contre le mur, il les descendrait aux poubelles lorsqu'il aurait fini. C'était au tour des vêtements d'être rangés et il pataugeait un peu, gonflant ses joues en réfléchissant à où il allait mettre tout ça, il ne se souvenait plus de par où Roman était passé pour la chambre. Alors il naviguait un peu entre les pièces jusqu'à trouver la chambre et chercher le dressing pour tout ranger. Ordre de saisons et de couleurs. Les costumes en premier par couleurs et par tissu puis le reste. Si bien qu'au milieu de son rangement de vêtements, son portable sonnait. Le livreur était déjà arrivé.

Je reviens.

Le temps de descendre pour chercher les plats et payer, surtout. Il allait vite, trop peut-être. Envie de se changer les idées aussi plutôt que ruminer dans son coin sur ce qu'il se passait et le fait qu'il commençait à vraiment réaliser la portée de ce déménagement. Il ne regrettait pas le déménagement, ça allait de soi. Il regrettait un peu la façon dont ça s'était passé et la façon dont la page s'était tournée, il n'avait jamais aimé les au revoir et les changements de ce genre dans sa vie. Il aimait beaucoup trop son train-train quotidien.

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Roman n'agit pas avec Adel comme avec n'importe qui d'autre, rien que de se retenir de lui balancer ce qu'il a en tête. Qu'est-ce qu'Adel aurait fait sans le russe ? Pas grand chose pour ne pas dire rien du tout. Il serait toujours enfoncé dans son aveuglement et compagnie. Mais oui, quelqu'un d'autre et la pique serait partie même avec quelqu'un d'aussi doux qu'Adel, ça aurait terminé ainsi. Roman ne mâche pas ses mots surtout en dehors du boulot et même dans son boulot il sait charmer son monde tout en disant toujours ce qu'il pense, en manipulant les gens pour obtenir ce qu'il veut d'eux. Mais peut-être que là c'est une autre forme de manipulation de ne rien dire à Adel ? Qui peut bien savoir. Toujours est-il qu'il voit bien l'effet que produit sa réponse et qu'il ne peut qu'aimer ça.

Même si en approchant de son compagnon, Roman ne cherche pas à l'embrasser alors que peut-être c'est ce qu'il aurait dû faire. Aucune idée là dessus. Les mots rassurants doivent suffire dans sa tête et même en ayant commencé à comprendre à quel point Adel est un bisounours collant. Préférant s'intéresser au carton posé là et regarder tous les produits qu'Adel peut avoir, se demandant si le tout est vraiment utile et à quoi tout ça peut bien servir. Surtout que des noms qu'il peut voir, il y a des trucs qui lui semblent être exactement la même chose. Princesse va. Perplexe devant tout ça mais pour autant, le russe n'ira pas lui faire de réflexion, non pas parce qu'il se retient à nouveau mais parce que dans le fond si ça plait à son compagnon n'est-ce pas là le principal ?

Cela fait beaucoup mais ils devraient arriver à pouvoir tout ranger dans les placards et tiroirs à disposition. S'empressant de lui libérer de la place, tout en observant comment Adel s'y prend pour tout ranger. Et le tout qui rentre pile poil, d'ici à ce que le russe doive acheter d'autres rangements, il le voir venir gros comme une maison. Observant son compagnon, Roman a l'impression que quelque chose ne tourne pas vraiment rond mais pour le moment il ne dira rien alors qu'Adel passe au rangement de ses affaires. S'amusant de le voir un peu perdu dans l'appartement, de quoi lui faire se demander un "à quoi il s'attendait", quelque chose de plus petit ou un truc comme ça. Roman le laissant pourtant faire, autant qu'il puisse prendre ses marques rapidement n'est-ce pas. Bien qu'il ne reste pas vraiment sans rien faire non plus, finissant par aider Adel à emmener ses vêtements dans la chambre. Lui demandant quels cartons ne sont pas des vêtements pour aller les entreposer dans la seconde chambre pour ce soir. Adel pourra tout disposer au fur et à mesure dans les prochains jours. C'est en emmenant le dernier carton dans la dite chambre secondaire qu'il peut entendre un "je reviens". Hum déjà ? Il regarde rapidement l'heure sur son téléphone et ah oui quand même.

Roman allant rapidement vérifier qu'Adel n'a pas claqué la porte de l'appartement, cet idiot n'a pas encore les clés, ça fait partie des choses que le russe doit faire, lui sortir les doubles et les lui donner. Doubles qui sont dans son bureau, si bien qu'une fois la vérification de la porte faite, Roman s'y rend. Laissant la porte ouverte, de toute manière c'est un bureau et rien à cacher donc. Un grand bureau en bois près d'une fenêtre avec le fauteuil qui va avec, de vastes étagères disposées contre les murs où sont rangés ses bouquins de droit et des dossiers. Sur son bureau tout ce qu'il faut pour pouvoir bosser de chez lui s'il en ressent l'envie ou la nécessité. En profitant d'ailleurs pour s'asseoir et regarder son agenda ainsi que quelques notes qu'il a prise, se remettre en tête ce qu'il a à faire le lendemain.

Jusqu'à entendre du bruit à la porte d'entrée après quelques minutes, se doutant que c'est Adel qui revient et les mains pleines. Roman délaissant alors ses notes et son agenda pour ouvrir un des tiroirs de son bureau et en attraper les fameux doubles. Refermant le tiroir avant de se lever pour sortir du bureau et rejoindre son compagnon qu'il soit au salon ou à la cuisine, peut importe.

- Tiens, je t'ai sorti les doubles des clés de l'appartement. Enfin de l'appartement plus la porte d'entrée, tu as celle du garage aussi et de la cave. Faudra que je vois si je peux t'avoir un box pour ta voiture.

Ah oui et tant que Roman y pense, cette fois en approchant d'Adel, il s'arrange pour venir lui voler un baiser.

- Ça sent super bon tout ça.

Parce que forcément l'odeur de la nourriture vient le titiller et raviver sa faim.

- Tu veux peut-être finir de ranger tes affaires avant qu'on mange ?

Histoire aussi d'avoir la paix après mangé comme ils ont pu se le dire tout à l'heure.

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adel & roman

« I can't see me lovin' nobody but you for all my life. When you're with me, baby the skies'll be blue, for all my life. »

Il rangeait ses affaires dans les placards, les armoires et chaque objet lui rappelait forcément leur anciennes utilisations chez Richard. Cela aurait peut-être été plus simple de tout recommencer pour de vrai, se racheter des vêtements, des produits, des parfums. Sensible aux odeurs, Adel ne sentirait jamais ses parfums sans se rappeler quand il les portait, à quelles occasions et avec qui. Pourtant, il voulait recommencer sa vie, surtout avec Roman, surtout avec un homme qu'il aimait et qui, il le savait, l'aimait tout autant, même s'il jouait les durs à cuir.

Cet appartement était plus grand que ce qu'il avait pu imaginer, sans trop savoir pourquoi, il s'était imaginé le même appartement qu'à sa fac d'étudiant. Il n'était pas habitué des appartements, il avait grandi dans de grandes maisons toute sa vie sinon pour l'appartement à la fac alors pour lui, tous les appartements devaient ressembler à ça. Bien, c'était agréable, il y avait de l'espace où vivre et s'étendre mais il fallait encore qu'il comprenne chaque pièce et chaque emplacement et ça n'allait pas se faire du premier coup.

Il se dépêchait d'aller chercher la livraison, un peu tête en l'air sans penser une seule seconde à l'histoire de clés, il faut aussi dire qu'Adel avait souvent l'esprit ailleurs, il se perdait souvent dans ses pensées et pouvait paraître tête en l'air régulièrement. Certaines pensées n'aidaient pas et quand il voyait cette occasion de se changer les idées, il la saisissait. Direction, donc, prendre les livraisons puis remonter, il commençait à avoir vraiment très faim avec tout ce sport. Il allait poser les sacs dans la cuisine, songeant que c'était mieux ainsi pour ne pas tout mélanger non plus et pour qu'ils puissent manger en paix sans sacs pour les gêner.

Ah, merci, j'avais complètement oublié.

Agréablement surpris par le baiser, perturbé une ou deux secondes avant de sourire bêtement. Oui, ça sentait bon et il en avait bien besoin.

Oh, je finirai après, je meurs de faim.

On se rapprochait presque de l'heure du goûté l'air de rien donc oui, il mourrait de faim, il n'avait rien avalé depuis ce matin. Ils avaient plutôt bien mangés ce week-end pour reprendre des forces après tous leurs "efforts" mais quand même. Il séparait donc les plats, entrées, plats et desserts, il mettait les desserts au frigo le temps qu'ils mangent le reste. Les plats étaient encore bouillants aussi quand il apportait les entrées et les plats sur la table, qui semblait être dans le salon ou... Il peinait à définir les espaces de l'appartement pour l'instant donc il se contentait de poser sur la table et de regarder chaque meuble de la cuisine en se demandant lequel pouvait être celui des couverts. Il se frottait l'arrière de la tête, nerveux et pensif à la fois. Il aurait aimé que ce soit plus simple, si simple qu'il l'avait imaginé au début.

Où sont les couverts...?

Dans son imagination, il s'installait et hop, c'était bon, il vivait là, il préparait des bons repas pour Roman, il s'installait dans le canapé pour lire un bon livre, ce genre de choses. Imagination trop fertile visiblement puisqu'il peinait à trouver les pièces puis finalement les couverts, n'osant pas encore ouvrir les placards et tiroirs pour vérifier. Parce que dans sa tête, ça restait l'appartement de Roman, il ne voulait pas s'imposer chez lui si vite, il ne voulait pas s'imposer autant dans sa vie, ce qui était en soi idiot parce que rien que demain matin, Roman et lui ne se réveilleraient pas à la même heure et qu'il n'allait pas l'appeler ou le réveiller pour lui demander comment se faire du café ou où se trouvaient les tasses, comme Roman avait bien dit que c'était chez lui aussi désormais. Reste que tout appartenait à Roman, tout était à Roman et qu'il savait aussi que Roman pouvait être vraiment difficile à approcher et qu'il était encore plus difficile de se faire une place dans sa vie, il avait bien galéré pendant des années à arriver à ce stade d'entrer dans son appartement et le comble c'était que la première fois qu'il voyait son appartement, c'était pour y vivre. Il fallait qu'il se retire cette barrière, cette crainte de trop en faire, trop oser et trop brusquer Roman mais ça irait sûrement par étape.

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 23/12/2019

happy together

adel & roman

« If I should call you up, invest a dime and you say you belong to me and ease my mind. Imagine how the world could be, so very fine, so happy together. »

Le russe reste à le regarder faire avec ses affaires, pour tout mettre en place dans la salle de bain puis dans le dressing. Adel semblant se perdre plus ou moins dans ses pensées dans le même temps alors que Roman termine par se décider à l'aider. Et l'air de rien, lui aussi ça lui fait étrange de voir Adel dans son appartement, il faut dire que depuis qu'il a quitté la maison familiale, Roman vit seul. Persuadé qu'il ne vivrait jamais avec personne mais là, ça s'est imposé à lui, le fait que son compagnon doit venir vivre avec lui. Peut-être aussi parce qu'Adel a pu lui parler de se casser vivre dans une autre ville, bien trop loin d'ici et hors de question que ça se produise pour le russe. Il a enfin Adel comme il le voulait, il n'allait pas le laisser s'échapper. Cela lui fait, également, étrange parce que Roman n'a jamais ramené une seule de ses conquêtes chez lui, au mieux c'était chez l'autre qu'il allait. Quand il prenait vaguement un peu de temps pour parvenir à ses fins. Donc oui, c'est tout nouveau pour lui mais pour le moment, le russe doit bien avouer que ça lui plait.

Pensées qu'il met de côté alors qu'Adel part en quête de la nourriture, même pas le temps de lui dire de prendre de quoi payer le repas que son compagnon s'est déjà envolé. Tsss. Bon c'est vrai, que ça laisse un peu de temps à Roman pour regarder son planning et ses notes. Se disant que pour certaines, il devait être vraiment fatigué puisqu'elles sont en russe et non en anglais, mais soit. Attrapant surtout le trousseau de clés avant de rejoindre Adel quand il revient pour mieux le rejoindre et les lui donner. Complètement oublié ? Merci, Roman a vu, heureusement qu'il y a pensé pour lui. Ahlalala. Ce qui n'empêche pas le russe de venir lui voler un baiser, se disant que ça peut être la chose à faire et visiblement il avait raison. Il suffit de voir le sourire idiot qu'Adel a maintenant sur les lèvres.

- D'accord.

Pour le fait de finir de ranger après et pour une fois le russe garde son sous-entendu sexuel pour lui-même. Quoi ? C'était l'occasion parfaite de dire que lui aussi meurt de faim mais pas pour la nourriture. Bien évidemment, le russe le laisse faire avec les plats, il l'a dit tout à l'heure mais autant qu'Adel se fasse à l'appartement le plus vite possible. Et puis autant en profiter aussi pour ne rien avoir à faire, se souvenant bien du long discours d'Adel il y a un peu plus de quinze jours dans la voiture. Où sont les couverts ? Vraiment Adel, tu me demandes ça ? C'est à croire que son compagnon n'ose pas ouvrir les tiroirs et les placards. Roman lui a pourtant dit de faire comme chez lui, cela veut bien dire ce que ça veut dire normalement. Mais soit.

- Ici, chaton.

Roman lui montrant donc le tiroir des couverts.

- Tant qu'on y est, je te montre le reste.

Lui montrant donc les différents tiroirs et placards, celui pour les assiettes, pour les casseroles et poêles, le tiroir pour les ustensiles, le placard avec les tasses juste au dessus de la machine à café -une vraie machine pas ces trucs à dosettes-, les placards avec les réserves pour la nourriture etc. Une cuisine très bien équipée même pour un homme seul et s'il n'a jamais ramené personne chez lui, il y a malgré tout de quoi faire pour six personnes en couverts et compagnie ; tout simplement parce que ses parents viennent des fois.

- Et je te le redis, tu es chez toi maintenant, chaton, je n'ai rien à cacher ou autre.

Même dans son bureau en fait, Roman n'a rien à cacher et surtout il a confiance en Adel pour ne pas fouiller dans ses dossiers professionnels et compagnie.

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 17/11/2019

happy together

adel & roman

« I can't see me lovin' nobody but you for all my life. When you're with me, baby the skies'll be blue, for all my life. »

Pendant l'espace d'un instant, Adel réalisait le bouleversement dans sa vie et il en partait dans de nombreuses conclusions, nombreuses rêveries aussi. Il réalisait qu'en trois jours, il était en couple avec Roman, qu'il avait rompu avec Richard, qu'il avait emménagé chez Roman, chez qui il n'était jamais allé avant aujourd'hui pour y emménager. Que sa relation avec Roman était passée d'une amitié ambiguë à une relation de couple, avec un Roman plus affectueux que jamais et, curieusement, une sensation de bien être mêlée à de la culpabilité. Bien être car il était avec celui qu'il aimait vraiment depuis un certain temps, culpabilité d'avoir abandonné Richard en sachant qu'il n'était pas capable de vivre seul, était passé d'une vie de marié à peine sortie de chez ses parents, donc entretenu par sa mère, puis par sa femme à finalement être entretenu par Adel : jamais il n'avait eu à se soucier du ménage, de la cuisine, car tour à tour, mère, épouse puis nouveau compagnon, s'étaient relayés pour s'occuper de lui. Ce qui, en somme, n'avait jamais été une corvée pour Adel qui avait justement ce besoin de prendre soin des autres, Adel avait besoin de s'occuper des autres, de s'assurer que tout serait ok pour tout le monde, que surtout la personne avec qui il vivait, soit heureuse et ait tout ce dont elle ait besoin ; simplement traiter l'autre comme il aimerait être traité, persuadé que la positivité attirait la positivité et donc que s'il initiait quelque chose de bien, son compagnon lui rendrait aussi. Ce qui avait plus ou moins échoué avec Richard ceci dit, mais qu'il espérait que ça puisse fonctionner avec Roman. C'était peut-être aussi son côté légèrement vieux jeu, un peu cliché aussi peut-être. Ce n'était pas comme si un couple gay pouvait garder le stéréotype de la femme au foyer qui s'occupe de son mari mais il aimait l'idée pourtant d'être celui qui veille sur l'autre, d'être celui qui veille à ce que l'autre mange bien, ait des vêtements propres. Cela, et peut-être aussi le côté un peu maniaque d'Adel ; on est jamais si bien servi que par soi-même, il était assez tatillon donc pour éviter les déceptions, il faisait les choses par lui-même. Il voulait bien manger donc il savait comment faire, il voulait des draps qui sentent bon donc il prenait les devants aussi. C'était un tas de raisons qui le poussaient à agir comme ça.

Adel était de nature tête-en-l'air, heureusement que Roman pensait pour lui aux clés, car ce n'était même pas quelque chose qui l'avait effleuré, il fallait aussi dire que les clés n'étaient pas spécialement importante pour lui, il vivait en maison autrefois et la porte ne nécessitait pas de clé pour aller chercher quelque chose deux minutes, la poignet suffisait, mais visiblement à entendre Roman, il aurait besoin de la clé pour la prochaine fois, pour ouvrir, bien, il notait.

Sauf qu'une fois arrivée, il se trouvait un peu bête devant tous les meubles, n'osant pas les ouvrir pour l'instant. Toujours cette sensation d'être un peu un intrus dans cet appartement pour l'instant, sensation qui finirait par partir à mesure des jours mais qui était très forte pour l'instant. Pas qu'il n'était pas débrouillard - quoi que, il ne l'était pas du tout en fait - mais il lui faudrait un peu de temps pour assimiler les choses. Ah, là. Toujours ce chaton comme surnom, surnom qui le faisait sourire. Il n'était pas habitué aux surnoms, en recevoir ou en donner, ça ne se faisait pas chez lui, il n'avait pas été élevé avec ça, chez lui c'était les prénoms, point. Avoir ce petit surnom de chaton l'amusait autant qu'il trouvait ça adorable. Il regardait les autres meubles du coup, hochant la tête, bien, d'accord. Adel était quelqu'un de timide, de pudique, il n'aimait pas trop envahir les espaces personnels, même si pour le coup, la cuisine risquait d'être son terrain de jeu, une discipline qui l'amusait beaucoup.

Oui, je sais bien... Désolé... Il va me falloir un petit temps d'adaptation.

Un sourire timide, des excuses pour ses réactions et finalement, c'était plus fort que lui à venir près de lui, à venir l'embrasser juste comme ça. Peut-être parce que dans son esprit ça commençait à faire longtemps depuis le dernier baiser, parce qu'il avait envie de l'embrasser tout le temps, parce qu'il était tombé accro à ces baisers et qu'il ressentait le besoin d'y goûter encore et encore.

Allons manger, avant que j'ai si faim que je finisse par te dévorer.

Aucun double sens en particulier dans son esprit, juste le fait qu'il avait si faim qu'il pourrait le manger tout entier, le déménagement avait creusé et il était déjà une belle heure, presque celle du goûté mine de rien, donc ils avaient bien mérités leur repas. Il prenait les couverts et allait servir les plats à table. Un traiteur qu'il aimait assez, dont il n'avait jamais été déçu pour le moment et les repas de ce traiteur étaient tellement riches, lourds, caloriques même, qu'avec la faim qu'il avait, ça s'imposait. Il compenserait à la salle de sport en faisant une bonne demi-heure supplémentaire mais ça valait la peine.

Tiens, j'y pensais, ça te dirait de venir en salle avec moi ? J'y passe trois ou quatre fois dans la semaine quelque heures, si ça te tente.

S'entretenir, se muscler, il y allait pour faire une petite heure de course puis pour travailler sa musculature, s'entretenir, bien que cet aspect physique était la dernière des raisons pour lesquels il faisait du sport, ça lui permettait surtout de libérer pratiquement tout le stress accumulé avec le travail. Ca et les livres qu'il lisait. On lui avait conseillé le yoga mais il y croyait moyennement. Il proposait à Roman de l'accompagner, faire quelque séances ensemble, ça pourrait peut-être faire du bien à Roman, qui sait ?

(c) DΛNDELION

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