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The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE

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Llewyn Oswell
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Llewyn Oswell
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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptySam 8 Fév - 22:24



Plus qu’une simple symbolique de surface, Vaughn semblait attacher à son tatouage des souvenirs prenants, communs à certains camarades d’aventures. S’il ne se souvenait pas le moment exact où l’encre s’était glissée sous sa peau, il livra malgré tout les secrets du pistolet.

« Hm, l'arme appartenait au capitaine. On rentrait de mission ; je ne sais plus vraiment mais la soirée s'est terminée sur la décision de se faire faire ce tatouage le lendemain. On a mis un certain temps à trouver un tatoueur dans ce bled... on a avalé quelques liqueurs pour se convaincre qu'il n'allait pas nous enlever le bras avec son matos, et c'était parti. »

Le récit du quadragénaire les porta une nouvelle fois en Équateur. Les mots qui se déroulaient lentement créaient dans l’imagination de l’expatriée un décor coloré mais monotone. Elle se figura la chaleur poisseuse de cette région du monde, les rues un peu crasses, la boutique à peine engageante d’un tatoueur qui ne parlait pas un traître mot d’anglais et s’exprimait en mâchant chaque syllabe. Son esprit dessina les contours d’un Vaughn bien plus jeune, sans doute plus con qu’il ne l’était aujourd’hui. Les rides en moins, rasé de près, un grand sourire goguenard élargit par Dieu savait quel poison local au goût vague d’éthanol. Autour de lui une petite équipe de grands gars en treillis, certains tout pâlot à l’idée de passer pour la première fois sous le dermographe dans un tattoo shop dont les règles d’hygiènes frôlaient le néant.

« Il m’fait penser à ces gars. »

La voix du motard eut une inflexion pleine de nostalgie qui tira à la rouquine un sourire attendri. Elle n’avait jamais partagé un tatouage, non qu’elle trouvait l’idée inintéressante, plutôt qu’elle n’avait jamais vécu un instant suffisamment marquant avec un proche ou un frère de rang pour vouloir l’immortaliser d’un même motif.

Les yeux gris de l’Irlandaise suivirent les mouvements de l’Américain quand il délesta son verre d’une gorgée supplémentaire avant de le reposer sur la table basse. L’homme s’installa plus confortablement, se mettant à son aise de sorte à faire face à son invitée. Méfiante, elle plissa un peu les paupières, attendant de voir à quelle sauce elle serait mangée, quelle nouvelle proposition impertinente fendrait l’air. Llewyn s’attendait à se laisser à nouveau bercer par la voix grave de son interlocuteur. Elle se figea néanmoins une fraction de seconde quand on lui prit la main. Docile, moins tendue, elle se laissa somme toute faire, ses prunelles accrochant l’image de leurs doigts si proches qu’ils auraient pu s’entremêler. La chaleur magnétique dégagée par le quadragénaire lui fit tourner la tête ; elle dut retenir son souffle pour faire taire le trouble qui la prit à la gorge. Mais ses poumons immobiles ne laissaient que plus de place à son palpitant affolé. Il martelait avec tant de précipitation sa cage thoracique qu’elle craignit le voir défoncer les os et s’en aller en courant.

« J’ai eu un bon tatoueur équatorien mais, tes tatouages semblent naturels. »

La bouche sèche, la rouquine articula tant bien que mal un remerciement muet. Ses orbes pâles retracèrent les lignes bien connues qui ornaient ses chairs. Il y avait si longtemps que l’encre dévorait son épiderme qu’elle ne parvenait même plus à se souvenir de sa peau sans eux. Elle lut en silence les motifs répétitifs sur l’intérieur de son avant-bras gauche, remonta jusqu’au poignet, jusqu’à la paume, aux doigts toujours prisonniers de ceux du brun. Une envie brusque et mordante de plus lui agrippa la nuque. La chaleur brûlante, bien trop agréable, dégagée par Vaughn, appelait à d’autres choses.
Un instant, l’Irlandaise se prit à rêver d’un contact plus appuyé. De ses mains glissant sur ses épaules, ses trapèzes, le long de sa colonne vertébrale. S’insinuant sous ce pull qui lui tenait bien trop chaud, malmenant sa peau blanche, ses flancs, ses hanches. Mais le Son rompit le contact, et Llewyn se sentit brusquement orpheline.

Ce fut un regard lourd de reproches qu’elle releva vers le visage de son hôte qui la fixait avec une lueur étrange dans les yeux.

« Tu veux boire autre chose ? Les pizzas te tentent ?
- Aye, sa voix dérailla, et elle s’éclaircit la gorge pour retrouver un rien de contenante. Je partirais bien sur une bière. »

Ses prunelles dérivèrent sur le pack de six apporté en offrande. Elle aurait dû le mettre immédiatement au frais, mais Vaughn ne l’avait pas encore invitée à faire comme chez elle, si bien que l’accès au réfrigérateur lui semblait proscrit. Llewyn avait suffisamment pris ses aises comme ça, mieux valait, finalement, lui rappeler de temps à autres qu’elle n’était qu’une invitée. L’Irlandaise avait cette étonnante capacité de se sentir facilement à l’aise, où qu’elle se trouve et quel que soit le contexte. Sa franchise parfois rafraîchissante - quoique souvent usante - et sa spontanéité aidaient à briser la glace, les silences gênés. Une heure de plus et elle se mettrait à réorganiser les placards selon une logique personnelle.

« Si tu en as au frais … Sans quoi on terminera le vin. Ça se marie très bien aux pizzas aussi, conclut-elle pour confirmer au maître des lieux que son estomac se satisferait bien de quelque chose de plus conséquent. »
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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyDim 9 Fév - 13:31


 
the game is never over

 
Ma question a le don de briser l"étrange et séduisante aura qui s'installait entre nous, partant de nos mains faussement liées jusqu'à nos regards pétillants, envieux, perdus. Heureusement rien d'autre n'éclate. Seule cette bulle trop intime, pour nous replonger dans le contexte maladroit mais sage d'un repas entre... "moins inconnus".

L'effet de surprise qui tord sa voix ne m'échappe pas, je me précipite pour parler à nouveau, lui coupant presque la parole alors que nos idées se croisent :

« Si tu en as au frais...
" J'en ai au frais ! "
« Sans quoi on terminera le vin. Ça se marie très bien aux pizzas aussi,

Déjà de l'autre côté du bar au milieu d'un courant d'air trop froid, loin d'elle, j'ouvre le frigo pour sortir les fameuses bières bien fraiches - et les remplacer par le pack que Llewyn a emmené. Autant qu'elles se mettent à température, il m'en faudra facilement une supplémentaire pour m'aider à faire baisser la fièvre ;
Avant de lui revenir je chope le portable déposé sur le meuble et, en quelques clics, nous commande les deux premières pizzas de la liste - forcément triée par ordre de prix décroissant - estimant que le choix ne serait que perte de temps. Elles ont toutes le même goût : bonnes. Ceci fait j'abandonne le téléphone dans un coin et reviens à la belle.

" A la tienne, rouquine. "

Les bouteilles s'entrechoquent et je porte directement la bague à mes lèvres pour espérer rafraichir mes pensées grâce à deux gorgées. Je n'ai même pas pris le temps de me rassoir, planté là devant ma chère rivale. Je lui souris et lui passe devant pour me replacer à sa hauteur, à ses côtés.
Automatiquement mes yeux reviennent à ses tatouages. Elle va croire à une obsession. En réalité, s'ils sont intéressants, ils restent bien moins hypnotisant que son regard clair, scintillant, taquin, troublant. J'y reviens pourtant - on ne s'adresse pas à quelqu'un en fixant son cou.

" Ils travaillent sur Charming, ton frère et ta sœur ? "

Je ne veux pas être indiscret. Je veux pourtant savoir.
Puisque je ne parviens pas à la faire parler de ses lignes noires, que je ne pourrai pas la convaincre de la suprématie des Harley et qu'une tentative de baiser est clairement à proscrire, je dérape. La notion de secret autour des Bithbeo est assimilée : s'ils en font partie je n'insisterai pas ;
Mais les gangs n'ont pas encore soudoyé tous les habitants.

Cette fois je reste face à la table basse, surveillant ma bière du coin de l’œil, relevant régulièrement le visage en direction de Llewyn. Nouvelle tentative. Ne pas se positionner trop près, ne pas risquer de frôler ses jambes en imitant sa position. Prudemment installé à quelques centimètres d'elle, je réduis les probabilités, les risques.
Je me rends vite compte qu'entendre ses lèvres s'entrouvrir provoque aussitôt un mouvement pour la regarder. Je réalise qu'après avoir plongé mes yeux dans les siens je souris niaisement et détourne à nouveau la tête. Pour recommencer.

Et je parle, pour ne pas penser à tout ce qu'il y aurait de plus savoureux à faire que l'évocation de ces pâles sujets ;

" Vous rentrez au bercail de temps en temps, j'imagine ? "  

Bordel, le livreur s'est paumé ?
Je tends l'oreille, sur mes gardes, plus à l'affut qu'en planque, presque aussi concentré qu'en mission de sauvetage. Mais mes sens éveillés ne me renvoient que plus ardemment son parfum, son souffle, la moindre contorsion de sa silhouette ;
L'impression d'être en faute renforce le désir. L'incertitude de ses ressentis embrasent mes propres envies. La frustration, insensée, me perturbe ;

Je saisi mal la bouteille qui se renverse aussitôt sur la petite table. En un joli réflexe je remets le contenu sur le cul et retourne en cuisine dans un soupir.
Peu de dégâts.

" Quel con ...Ne va surtout pas croire que tu me trouble. "

Dis-je dans un sourire joueur et ironique qui explicite trop franchement la vérité. Je n'ai rien à cacher après tout, elle sait, la rousse-filante, que ses lèvres m'appellent. Elle s'en est amusée tout à l'heure. Elle recommencera sans doute ; sous-estimant nos limites respectives.
Je reviens avec le nécessaire pour essuyer la table et, soupçonnant un rictus moqueur sur son visage, lui jette le torchon humide sur les genoux ;



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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyDim 9 Fév - 15:32



Vaughn ne lui laissa pas le temps de changer d’avis. Déjà il quittait son siège pour partir en quête de boissons plus houblonnées dont il offrit une bouteille à son invitée. Llewyn vida son verre de vin d’une traite, récupéra la bière qu’on lui tendait et trinqua dans un sourire, les yeux rivés sur l’Américain planté devant elle, comme s’il était trop nerveux pour retrouver le confort du fauteuil.

« Ils travaillent sur Charming, ton frère et ta sœur ? »

Finalement, la fainéantise eut raison de lui, et il se laissa à nouveau tomber entre les coussins. Genoux orientés vers la table basse, il relevait les yeux à intervalles réguliers vers son invitée qui opina du chef pour répondre à sa question. Parce qu’il était pressé, nerveux, curieux, peut-être, Vaughn poursuivit immédiatement son petit interrogatoire de bonne guerre :

« Vous rentrez au bercail de temps en temps, j’imagine ? »

Llewyn échappa un soupir amusé rapidement noyé dans une gorgée de blonde. Elle glissa une main dans ses cheveux pour ordonner ses longues mèches jaspées. Son dernier voyage en Irlande du Nord remontait déjà à plusieurs années. Ailbhe encore à l’ombre à cette époque, elle n’avait pas eu de raison particulière de retourner fouler le sol de sa terre natale. D’autant que les finances tournaient plus autour de factures universitaires et d’un avocat à payer.

Dans un geste maladroit, alors même qu’elle s’apprêtait à répondre, Vaughn renversa un peu de sa bière sur la table basse. La jeune femme se tendit immédiatement, prête à sauver de l’inondation ce qui devait être sauvé.

« Quel con ...Ne va surtout pas croire que tu me trouble.
- Je n’oserais pas, se défendit-elle immédiatement. »

Llewyn eut tout le mal du monde à réfreiner un rictus de diable. Elle porta le goulot de la bouteille à ses lèvres, espérant qu’une lampée de bière suffirait à lui rendre un peu de sérieux. Mais l’exercice ne fut pas une franche réussite, et elle dut s’appliquer un peu plus pour perdre le sourire qui fendait son visage jusqu’aux oreilles.

La punition ne tarda pas à tomber : Vaughn lui lança sans violence le torchon dont il s’était servi pour éponger la table. La rouquine, habituellement vive, n’eut pas le réflexe de tendre les mains assez vite pour le rattraper, si bien qu’il s’échoua sur ses cuisses dans un clapotis humide. Elle fit claquer sa langue contre son palais, faussement offusquée, le ramassa du bout de doigts comme s’il s’agissait d’une pièce à conviction et se redressa pour s’en débarrasser.
L’Irlandaise posa sa canette sur la table à nouveau propre alors qu’elle se redressait. Une main en coupe sous le chiffon pour récupérer les éventuelles gouttes qui pouvaient en tomber - quoique ses jeans avaient absorbé l’excédent d’eau et de bière -, elle fila jusqu’à la cuisine pour passer le tissu sous l’eau. Llewyn lui tordit le cou à plusieurs reprises et, quand elle eut fini de l’essorer, le suspendit de tout son long à la poignée du four. Elle revint à l’évier se laver les mains cependant qu’elle acceptait de satisfaire un peu la curiosité de son interlocuteur.

« Ils bossent en ville tous les deux, oui. Enfin, ma sœur fait encore des études. Elle est en dernière année à l’université, à Stockton, confia-t-elle une certaine fierté maternelle dans la voix. Mais elle a trouvé un petit job dans le coin. »

La gamine devenue trop vite adulte qu’elle faisait tirait une certaine satisfaction à la réussite de la petite dernière de la famille. Siobhan était une gosse brillante qui lui rappelait Ailbhe à bien des égards. Jamais elle n’avait été plus rassurée que lorsque la petite avait reçu sa lettre d’admission à l’Université du Pacifique, et elle attendait aujourd’hui avec impatience le jour de sa remise de diplôme, si proche. Llewyn espérait simplement que leur frère aîné serait présent à leurs côtés.

« Et pour répondre à ta question, non, on ne rentre pas si souvent. On a du mal à coordonner nos emplois du temps, en fait. Mais le dernier frangin ne devrait pas tarder à nous rejoindre, donc bon … »

Ils vendraient certainement la maison de Short Strand lorsqu’Ailbhe obtiendrait à son tour le droit de vivre aux États-Unis, du moins si Cian y consentait. Plus rien ne les rattacherait à Belfast après cela. Rien qu’une tombe grise et morne dont la plus âgée des filles Oswell ne voulait pas se rappeler.

La rousse secoua ses doigts pour chasser les gouttes d’eau qui dévoraient sa peau. En gonzesse d’une rare délicatesse, elle s’essuya finalement les mains sur son pantalon en revenant vers le salon - on aurait beau lui faire croire que les jeans servaient avant tout de vêtements, elle ne leur verrait jamais d’utilité première que celle de jouer les serviettes. Contournant lentement le canapé sur lequel le motard s’était à nouveau lové, l’Irlandaise se ficha entre la table basse et son hôte.

« Ça va aller, demanda-t-elle dans un large sourire moqueur. »

Elle le considéra, l’air grave mais le regard mutin. Le cœur serré, la gorge nouée, la respiration lourde ; la seconde qui s’écoula prit des airs d’éternité. Un vertige, et son palpitant flancha. Son esprit déconnecta, sa raison foutu le camp. Llewyn ne chercha pas à la rattraper. Au contraire, elle se laissa happer par l’attraction, tirer vers l’Américain par ces câbles invisibles qui tentaient de les rapprocher depuis qu’elle avait franchi le pas de sa porte. Avec une hâte lente et contrôlée, la rousse repoussa Vaughn contre le dossier et se glissa à califourchon sur ses jambes. Ses mains remontèrent ses épaules, l’une se perdit derrière sa nuque, l’autre frôla le contour de sa mâchoire, les poils drus de sa barbe grisonnante. Elle accrocha son regard, ses yeux noirs qui la brûlaient sur place, ses prunelles perçantes qui la mettaient à nue, à cet instant plus que jamais. Elle ne respirait plus, ne réfléchissait plus, ne sentait même plus son rythme cardiaque. Son être entier était en suspens, agrippé à ses moindres faits et gestes, attendant désespérément la suite.
Sans lui laisser l’occasion de murmurer quoi que ce soit, sans lui donner l’opportunité de se venger en la laissant sur sa faim, comme une juste rétribution de sa première tentative infructueuse, Llewyn écrasa doucement ses lèvres sur celles du quadragénaire. Son souffle, son myocarde, le bon sens … Tout lui revint brusquement dans ce contact grisant, et elle s’embrasa en l’embrassant, en se pressant un peu plus contre lui.
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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyDim 9 Fév - 16:26


 
the game is never over

 
Un léger son traverse ses lèvres en guise de désaprobation, mais rien de plus. L'irlandaise se lève en emportant le projectile dont je me suis servi pour faire taire ses moqueries - pourtant discrètes. Il s'agissait plutôt d'un moyen de détourner l'attention de ma bêtise, en créant un autre stupide geste. Le jeu pour masquer la maladresse n'est-il pas la plus gauche des tentatives ? Pas le temps de polémiquer. J'essuie le dessous de nos boissons et replace le magazine sous la table, histoire de protéger tout ce qui peut l'être du prochain incident. Pendant ce temps, Llewyn s'affaire en cuisine, comme si l'endroit lui était familier.
Je souris, ne sachant pas vraiment s'il est nécessaire de lui retirer le torchon des mains ou de lui proposer d'essuyer son pantalon ... mettons les gaffes de côté, je reste planté dans le salon en l'observant.

La demoiselle daigne répondre à mes questions et j'imagine alors la soeur, plus jeune, sur les bancs de la fac. Ses cheveux roux - forcément ? - ne l'aident pas à passer inaperçue, ni la beauté qu'elle partage probablement avec son aînée.
En ce qui concerne leurs déplacements jusqu'en Irlande, j'ai mal dosé. Il est vrai que l'île se trouve particulièrement loin, j'ai moi-même du mal à rendre visite à mes vieux régulièrement et ils ne sont pas venus depuis près de trois années. Le volet finance freine irrémédiablement tous les projets ; pour ce qui est de la motivation, Llewyn n'a pas l'air d'en déborder.

Les histoires de famille sont toujours compliquées. Je me contente de hocher la tête, compatissant bien qu'ignorant.

" Je vois. Pas évident. "  

Elle semble partager tellement avec sa fratrie. Paradoxalement, leur Terre ne paraît pas si chère à son cœur. A leurs vies. Je ne peux pas comprendre. Je suis fils unique et, comme elle le sait désormais, j'ai surtout vécu dans mon pays ;

Je reprends place sur le fauteuil en attendant qu'elle me rejoigne. Les pizzas sont en route, nos bières sur la table pour nous faire patienter, les sujets futiles en fond sonore - et un jazz chaleureux pour continuer de nous choyer ...

« Ça va aller ;

Elle se positionne devant moi, sans rejoindre sa place initiale. Relevant les yeux dans sa direction, mes sourcils se froncent, à peine. Le ton est suspect, le regard mutin. Dois-je me méfier ? Je souris en acquiesçant, serein, à des années lumière d'envisager la suite des évènements.

" ... bien sûr. "  

Je ne suis plus sûr, était-ce une question ? Une affirmation ?

Elle dépose sa main contre mon torse et me repousse jusqu'à ce que mon dos s'enfonce confortablement dans l'assise. Sans résister, je reste tendu. Je ne peux plus détacher mes yeux des siens, à la dérive dans cet océan bleu, ils se laissent submerger sans lutter. Le contact imposé par ses jambes quand elle prend place de la meilleure façon, de ses doigts sur mes bras, contre ma nuque puis sur mon visage provoque un désordre sans nom dans mes pensées, un incendie spectaculaire dans mon âme. Mon corps, lui, frémit, et je place une main dans le bas de son dos pour serrer davantage ses hanches contre moi. Physiquement je la réclame trop intensément tandis qu'à l'inverse, mon regard l'interroge, interdit, prudent ;

Les secondes paraissent des heures, la proximité de son visage me fait déglutir, son parfum m'ensorcelle définitivement, je pousse un soupir vaincu.

Le temps s'est arrêté. Nos souffles se mêlent, déjà courts, et mes désirs dégagent de mes pensées tous les arguments qui se veulent raisonnables. Aucun ne fait le poids : je ne peux que céder.
C'est pourtant elle qui amorce le baiser. Enfin. Mes poumons se vident encore, je réponds à ses lèvres avec une fausse hésitation, cherchant les sensations jusqu'ici supposées.  Nos bustes accolés décuplent la chaleur ambiante et nos langues se trouvent avec une logique détonante. Je ferme les yeux et remonte mes mains dans son dos au moment où le mien se détache du canapé comme s'il était possible de réduire encore la distance entre nous.

Plus rien ne compte, plus rien n'existe. Juste elle et mon cœur au bord de l'implosion. C'est juste absurde, puissant, libérateur, instinctif. Finalement mes doigts s'invitent sous son vêtement quand l'autre main descend sur sa cuisse. L'accord des échanges est parfait, l'intuition exacte.
Je retrouve son regard quand nos lèvres se séparent mais tant de mots se bousculent, je récupère finalement sa bouche.
Encore, je veux encore y goûter, coupable et victime à la fois, conscient de la dépendance qui naît.

...
L'interphone s'anime dans une sonnerie soudaine, violente, et derrière la porte une voix pénible s'incruste entre nos halètements.

" 'soir ! J'ai deux pizzas ! "


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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyDim 9 Fév - 19:25



Le rien d’hésitation qui saisit Vaughn passa si vite qu’elle le remarqua à peine. Llewyn n’était de toute manière plus capable de rien sentir. Que la morsure brûlante et délicieuse du baiser qu’il lui rendit. Son corps se fit infiniment plus sensible qu’il ne l’était déjà. Une impulsion électrique galvanisait chaque parcelle de peau et réveillait ses nerfs qui ne demandaient qu’à tressaillir au passage des doigts masculins. La main possessive qu’il gardait contre ses reins répandait une chaleur rassérénante qui grimpait l’échine de la jeune femme. Envahie par son odeur, son contact, son souffle, elle se perdit davantage contre le torse du Son.

L’air se raréfia lorsque Vaughn se redressa pour anéantir le rien de distance qui subsistait encore entre leurs deux corps. Une myriade de frissons gondola la peau claire de l’Irlandaise. Elle écrasa un gémissement contre sa bouche quand ses mains aventureuses passèrent la barrière de son pull pour partir à la découverte de son épiderme. Son ventre se creusa instantanément de désir et d’appréhension, d’envie de plus. De lui. De la chaleur de son buste contre le sien, de celle de ses bras, libérés du fourreau de tissu de cette chemise impeccable. Elle crevait d’envie de la froisser, de s’immiscer sous les pans, d’en faire sauter chaque bouton pour réclamer plus de contact entre leurs peaux.

Elle perdit le souffle lorsqu’il se détacha d’elle pour plonger son regard dans le sien, assombri de désir. Une fraction de seconde, la jeune femmes s’attendit à ce qu’il parle, et elle déglutit difficilement, craignant le pire. Les mots ne vinrent pourtant pas. La bouche du quadragénaire retrouva la sienne. Une onde de choc se répandit en écho dans son être entier, et Llewyn ferma les paupières pour savourer l’éclosion violente de ce qu’elle avait essayé d’ignorer. Il lui sembla chuter dans un abîme de satisfaction. Ses pensées s’emmêlèrent jusqu’à ne plus faire sens. Seuls ses réflexes la tenaient encore alerte, consciente des moindres mouvements du brun.

Une sonnerie stridente et désagréable brisa tout à coup leur réalité en se fracassant contre les tympans de la rouquine. Interdite, elle se figea, se détacha à contrecœur du quadragénaire, reculant à peine pour le laisser respirer une seconde. Ses mains, pourtant, étaient encore nouées contre ses cervicales, sa poitrine frôlait le buste masculin à chaque inspiration, ses jambes pressaient toujours les cuisses de l’homme. Llewyn braqua ses prunelles vers la porte d’entrée derrière laquelle s’éleva une voix monotone. Elle fronça les sourcils, battit des cils et reporta son attention sur Vaughn. Doucement, elle supplia dans un baiser fugace qu’il oublie l’idée même de répondre. Il faudrait la repousser, se lever, s’éloigner pour ouvrir à ce fichu livreur qui prenait brusquement des airs d’ennemi juré. Et elle ne pouvait tolérer la simple idée de sentir le contact s’arrêter. Ses baisers, ses doigts brûlants sur sa peau tiède, son souffle mêlé au sien. Tout lui paraissait affreusement vital à cet instant précis. Elle n’était pas sûre de survivre s’il l’abandonnait maintenant.

L’Irlandaise scruta les mouvements de l’Américain. Ses entrailles se tordirent douloureusement quand elle sentit les muscles masculins tressaillir, son estomac se souleva, persuadé que Vaughn réclamerait un peu d’espace et de liberté pour assumer son rôle de maître des lieux. Ses épaules furent libérées d’un poids quand plusieurs secondes passèrent sans qu’il ne témoigne la moindre volonté de mettre un terme à leur étreinte. Llewyn, soulagée, écrasa un nouveau baiser teinté d’un sourire contre la bouche du motard. Elle avait besoin de plus. De tout. De lui. Juste pour ce soir. Elle calmerait plus tard les sentiments déchaînés de son cœur qui ne demandait qu’à s’accrocher, déjà, à une relation qui n’en était pas encore une. Elle relativiserait demain. Quand le souvenir des lippes de l’enquêteur ne serait plus si vif. Quand elle ne serait plus si fiévreuse.

Fébrile, dépendante des lèvres de son interlocuteur devenu muet, l’expatriée glissa ses doigts le long de son torse pour attaquer les premiers boutons de sa chemise. Elle ignorait s’il parvenait à respirer convenablement dans ce vêtement ; mais elle, elle asphyxiait de toutes les barrières entre eux.

La rouquine tenta de faire abstraction de la deuxième sonnerie qui emplit l’appartement. Elle hocha la tête de gauche à droite, ses longs cheveux roux dansant entre ses omoplates. Elle voulait croire que le livreur se lasserait bien vite d’attendre et qu’il finirait par rebrousser chemin, bredouille, ses pizzas sous le bras.

« J’entends la musique vous savez, lança à tout hasard l’inconnu dans le couloir. »

Llewyn leva les yeux au ciel en maudissant mentalement sur dix générations le pauvre bougre qui ne faisait que son travail. Elle échappa un râle discret, se redressa douloureusement, creusant l’espace entre le corps de l'Américain et le sien. Les yeux pâles de la jeune femme se ternirent de regrets, et elle se laissa couler sur le canapé, quittant Vaughn, retrouvant le froid glacé du salon qui lui parut d’autant plus hostile. Elle soupira longuement : d’abord d’agacement, puis pour forcer un peu de calme et de retenue dans son esprit agité.  
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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyDim 9 Fév - 23:02


 
the game is never over

 
Sous ses doigts fins si joliment agrémentés d'encre noire, ma chemise s'ouvre lentement, permettant une meilleure amplitude à mon thorax gonflé par la respiration profonde que provoque Llewyn. Mon pouls puissant résonne encore plus fort, à faire vibrer la silhouette de la jeune femme penchée sur moi. Le jeu s'est encore transformé, nouvelle évolution brûlante et intime, entière.
Je ne peux pas considérer la présence derrière la porte. Je ne veux pas lui accorder la moindre attention. Focalisé sur les lèvres gourmandes de l'irlandaise, je mordille l'inférieure dans un grognement impatient. Contrarié.

Il sonne une nouvelle fois.
Je le hais.

Quand elle se retire, à contrecœur, je tente de la retenir, les doigts agrippés sur le vêtement qui m'échappe pourtant.
Attends. Reste !
Merde.

Mon dos retombe lourdement sur le fauteuil, je bascule la tête en arrière et ferme les yeux dans un gémissement douloureux. Cette interruption brutale est une telle souffrance, il me faut deux secondes pour accuser le coup. Puis, je me fais violence pour quitter l'assise et me diriger vers l'entrée, chemise débraillée.
Le portefeuille est attrapé au passage juste avant d'ouvrir la porte pour offrir au livreur une mine lourde de reproches, de colère, de rancœur.

" ... Vous avez commandé ; "

En un seul geste j'attrape les cartons et glisse trop franchement une poignée de billets dans sa main, claquant son avant bras de gamin. Il bredouille un remerciement mais j'ai fermé la porte avant que son articulation soit terminée.
Le repas s'échoue sur le bar et je reviens au salon, presque essoufflé par les précédents élans langoureux et leur fin prématurée. Les muscles contractés par ces diverses émotions créent des tensions sur mes trapèzes, dans ma nuque.

Comment on rattrape cet intermède malvenu ? Comment effacer l'arrivée du livreur et remettre en scène la magie de nos caresses, ranimer la tempête bouillante des ressentis, l'attraction fascinante...?
Juste en replaçant mon attention sur la rouquine. Le nœud dans mon estomac se dénoue déjà, le palpitant se réveille.

" Euh... Reviens. "

Dis-je sans retenue, autoritaire ? Assumant néanmoins toute la faiblesse de ma demande. Plutôt une supplication. Je la rejoins bras tendus, aimanté par ses lèvres, sa peau qui manque à mes doigts.
Penché au dessus d'elle je saisis son pull et le malmène afin de  le retirer en m'éloignant le moins possible de ses baisers. Je pose un genou entre ses jambes pour plus de proximité et fais glisser mes mains sur la peau dévoilée. Claire. Douce. Tatouée.  J'esquisse un sourire passionné en découvrant de nouveaux dessins sur lesquels mes yeux, mes mains puis mes lèvres courent. Je prends un instant pour ouvrir cette p*tain de chemise et permettre l'embrassement de nos épidermes. Asphyxié par mon propre souffle, ardent, je quémande ses attentions devenues l'unique oxygène.

Le temps se suspend à nouveau. Tout est si beau.
Foutaises, mirages, pièges.
Je tombe en fermant les yeux sur les inévitables conséquences à venir. Qu'importe. Viens. Encore.
Ne me lâche pas.


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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyLun 10 Fév - 1:48



Rien n’y ferait pourtant. Elle pourrait souffler tant qu’elle le voudrait, user ses bronches des heures durant jusqu’à en irriter ses poumons, les tempêtes monstrueuses qui faisaient rage dans son être entier ne se calmeraient pas. Il faudrait au moins les caresses du Son pour les apaiser. Mais il était déjà loin, quand bien même il n’avait pas encore quitté le canapé. Dix centimètres entre eux étaient déjà de trop. N’être plus soudés l’un à l’autre, tenus par une attraction qui les magnétisait jalousement, c’était déjà trop. Le coup de grâce vint après : Vaughn se leva dans un bond furieux, s’éloignant à grandes enjambées pour faire fuir au plus vite le gamin importun qui avait causé leur séparation.

Llewyn, les genoux repliés contre sa poitrine pour conserver la chaleur que le brun y avait fait naître, passa ses doigts tatoués sous ses yeux et tira doucement la peau en remontant jusqu’aux tempes. Elle glissa ses mains dans ses cheveux désordonnés pour les  plaquer vers l’arrière et, dans un grincement, se laissa tomber sur le côté. La chute fut amortie par un coussin qui avait l’odeur du propriétaire des lieux. Tout ici devait avoir son parfum, vibrant et puissant. La rousse ferma les yeux une seconde pour retrouver les notes boisées de sa fragrance. Une oreille rendue sourde par la pression du tissu, la jeune femme entendit son rythme cardiaque résonner avec véhémence à ses tympans. Il frappait trop vite, trop fort. L’absence crevante du motard, plutôt que de faire tomber le nombre de pulsations par minute, l’avait au contraire augmenté.

De l’autre côté du dossier, on claquait la porte au nez du livreur. Elle rouvrit les paupières comme les pas de Vaughn approchaient et se redressa sur un coude pour lui faire face. L’Irlandaise promena ses orbes bleutés sur sa silhouette : sa chemise entrouverte laissait deviner le dessin de son torse, les manches remontées offraient aux yeux indiscrets l’aperçu de ses tatouages. Elle le considéra gravement, craignant qu’il n’ait eu le temps de retrouver la raison et lui propose à présent de se restaurer. Elle n’avait pas faim. Plus. Son corps ne réclamait rien d’autre que le toucher grisant de cet homme. Tant pis pour les pizzas. Tant pis pour tous les repas du monde. Elle n’en voulait pas. Il n’y avait que la peau de l’enquêteur qu’elle désirait. Ses lèvres et ses doigts sur ses cuisses, ses hanches, sa taille, sa poitrine, son sexe.

Le regard habituellement sombre de son interlocuteur était devenu plus profond encore. Il la happait toute entière, la crucifiait là dans l’attente d’une suite qui tardait à venir. Lorsqu’enfin il s’exprima :

« … Reviens. »

Llewyn opina du chef, un mince sourire de soulagement et de satisfaction étirant ses lippes quand Vaughn se pencha pour la rejoindre. Elle voulait bien se faire docile, pour cette fois. Obéir à sa supplique autoritaire et se tenir sage, pourvu qu’il ne la laisse plus en proie au froid ambiant si détestable. L’idée de fuir ne lui avait pas traversé une seule fois l’esprit quand il était éloigné, et si une part d’elle songeait à prendre la poudre d’escampette pour préserver son palpitant souvent malmené d’une nouvelle déception, les lèvres du quadragénaire chassèrent toute révolte. La jeune femme se fondit contre lui, ses mains glissant sous le tissu blanc de son haut pour chercher sa peau. Elle se tortilla en levant les bras quand il voulut la débarrasser de son pull. Le vêtement glissa sur sa peau claire dans un froissement de tissu avant d’échouer en silence à quelques pas de là. Le contraste lourd des températures tira un frisson à l’expatriée. Une chair de poule gondola son derme, roulant de la nuque aux épaules, embrassant les taches de rousseur qui clairsemaient son buste, suivant le chemin de l’unalome et de la main de Fatma sur son plexus pour exploser en une infinité de petits points sur son ventre creusé de désir. Sa poitrine emprisonnée d’une simple dentelle noire se tendit puis se souleva dans un hoquet de plaisir quand la bouche du quadragénaire repassa le contour des motifs encrés sous la peau.

Il n’avait finalement pas fallu longtemps à Vaughn pour découvrir quelques uns des tatouages qui semblaient tant le fasciner. Les bras, le sternum, le flanc gauche, le sein senestre sobrement agrémenté d’un bijou. Llewyn n’aurait pas la force de se montrer farouche et de refuser à son assaillant le loisir de lire les autres dessins qui agrémentaient sa peau. Il faudrait bien vite se défaire d’un pantalon étouffant, dévoiler les dernières réalisations à l’encre noire qui couraient sur ses jambes.

Glacée, brûlante, obnubilée par les lippes abrutissantes du brun, Llewyn prit appui sur un coude pour se redresser légèrement quand sa main libre cherchait à aider son hôte à se défaire d’une chemise devenue inutile. Elle crut apercevoir l’éclat de pigments noirs sur le buste masculin mais n’eut pas le temps d’en lire davantage. Déjà Vaughn assassinait la distance entre leurs corps. Le choc de son torse s’écrasant sur sa poitrine manqua lui couper la respiration. Elle s’enflamma plus encore. Tant pis pour sa curiosité d’esthète bancale ! elle s’en occuperait plus tard. Dans quelques heures, dans une semaine. Une autre fois. Elle prendrait tout le temps de détailler les tatouages qui ornaient la peau de l’Américain lors d’une prochaine occasion. Quand elle parviendrait à prendre du recul. Quand son corps cesserait de souffrir du manque à peine elle se décollait de lui.

Les doigts dextres de l’Irlandaise finirent leur course dans les cheveux noirs du quadragénaire. Elle emprisonna quelques mèches entre son index et son majeur et fit rouler les cheveux. Ses lèvres assaillirent la gorge masculine de baisers, ses dents cherchèrent doucement un rien de peau à malmener quand sa main gauche tombait sur le flanc. La peau brûlante du motard crépitait sous la pulpe de ses doigts. Elle s’y accrocha un peu, plantant ses ongles sans trop de violence ; assez pour qu’il sente ses griffes, pas suffisamment pour lui laisser une trace.

Fiévreuse, la jeune femme lui fit une place entre ses cuisses. Ses mains se faufilèrent tant bien que mal entre leurs corps qui refusaient de se séparer ne serait-ce que pour leur permettre de respirer indépendamment de l’autre. Le souffle de Vaughn comme seule bouteille d’oxygène, Llewyn trouva bien vite le toucher glacé et métallique d’une boucle de ceinture qu’elle fit sauter sans la moindre difficulté. Ses doigts effleurèrent son bas-ventre, longèrent l’ourlet d’un pantalon dont elle ouvrit rapidement la fermeture éclair. Curieuse, désireuse de plus, elle s’immisça avec une hâte non dissimulée dans les affaires les plus intimes de l’enquêteur. Sa paume se pressa avec une douceur ardente contre la virilité gonflée du Son. Elle réprima un soupir d’envie contre les lippes masculines et imprima une série de caresses rendues difficiles par l’existence même du bas du quadragénaire.

« Enlève-le, gronda-t-elle à bout de souffle et de patience. »
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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyLun 10 Fév - 12:04


 
the game is never over

 
Plus d'appréhensions vis à vis de l'espace, plus de gêne quant à cet appartement si terne, impersonnel, pourtant familial. Je ne suis plus étouffé par le moindre manque extérieur, par les signes du passé. Ils ont momentanément disparus. Ils reviendront, entraîneront peut être remords et interrogations par centaines, mais seul un couple d'âmes persiste.
Toutes les craintes à venir sont cadenassées au fond de mes entrailles. Je ne veux pas savoir les autres de sa vie, je refuse de comparer les nombreuses que j'ai dévorées sans appétit, consommations éphémères, futiles, qui me feront si tôt réaliser à quel point l'irlandaise n'est pas de celles-ci ; le cœur serré par une intensité méconnue, je me voile joyeusement la face, réussissant à me persuader que son charme un peu différent explique ces nouveautés.
Je ne veux pas douter, supposer, projeter ;

Il n'y a que Llewyn, tout son être domine l'endroit, elle s'est approprié les lieux, conquérante sans m'envahir, elle fait de cette pièce notre antre.

Sur sa peau nue, les milliers de pigments sombres réclament une contemplation que je n'ai pas le temps d'accorder. Pourtant, je la bouffe des yeux. Mais s'empressent d'intervenir mes lèvres et ma langue pour goûter ces découvertes. Du bout des doigts je fais tomber les bretelles du sous-vêtement et libère sa poitrine décorée sur laquelle ma barbe tente de couler sans blesser, irrémédiablement mordante. Je répands des caresses pour me faire pardonner, peinant à gérer l'appétence de son corps.
Ma chemise rejoint le premier vêtement retiré et l'échine en feu se presse sur ses dessins. J'ai l'impression qu'ils bougent librement, que nos encres cherchent à se mêler à l'instar de nos chairs.

Elle glisse ses doigts dans mes cheveux, incitant mes mains à se perdre dans sa crinière pour ensuite entourer son cou - sans la moindre agressivité, quoiqu'un égoïsme puissant me gouverne.  
Je capte là ses yeux, une fraction de seconde volée, un sourire, le désir, puis lui cède ma gorge dans un soupir étouffé tandis qu'elle ajoute à mes tatouages d'agréables éraflures passagères.

L'envie grandissante brise les limites de ma patience et tout ce qui n'est pas elle devient incommodant. Ces insupportables tissus notamment. Je vire la dentelle noire qui gâche son buste pour mieux cajoler ses seins alors que la rouquine s'attaque à mon jean. Je cherche ses lèvres, la proximité délicieuse est gênante, je grogne sous sa main aventureuse et percute qu'il suffit en effet de se débarrasser du pantalon pour mieux apprécier la sublime torture. A regret - mais avec intérêt - je me recule pour faire grandir la pile de fringues sur le parquet. Profitant de cette froide distance, j'attrape la main de Llewyn et l'aide à se redresser. Il est trop difficile de ne pas se coller à son corps mi-nu néanmoins je me concentre sur son bas-ventre pour trouver un moyen de défaire les derniers remparts.




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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyLun 10 Fév - 14:18

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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyLun 10 Fév - 16:57


 
the game is never over

 

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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyLun 10 Fév - 20:37

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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyVen 14 Fév - 9:03


 
the game is never over

 
Et finalement le temps reprend sa course, nos esprits retrouvent la terre ferme et froide de la réalité, les peaux marquées par la gourmandise se mettent à frissonner.
Mes doigts câlinent inlassablement son dos, ses épaules, ses fesses, puis Llewyn est la première à esquisser un réel mouvement. Nos lèvres se retrouvent avec beaucoup moins de débauche. L'échange reste savoureux ; de douceur, de calme, de reconnaissance ... il me laisse un peu perplexe, surtout quand la rouquine se redresse. Nous ne pouvons pas rester ainsi mais si elle ne s'était pas levée, j'aurai pu y croire.

En lui désignant distraitement la salle de bain, je prie, pour que sa bouche me revienne.

La distance termine de clôturer le rêve. Je m'assois, frotte ma nuque nerveusement, fais craquer mes cervicales dans un soupir de déception. C'était bien, évidemment. Je n'ai pas eu l'occasion d'en douter. Je veux de nouveau la goûter ;
J'enfile mes vêtements - sauf la chemise pénible à boutonner - et fais quelques pas. Il y a une pensée gênante, une sensation pénible. Illicite. Blâmable. Pourtant je ne suis coupable de rien. Ou plutôt, je plaiderais coupable s'il le faut : assumant parfaitement ces ébats délicieux.
Quel est le problème ?

Les pas discrets de l'irlandaise me la ramènent et je souris, peinant à masquer la haine de mon regard à l'encontre de ses vêtements.

" Ça va aller ? "

Ce sont ces mots exacts qui ont ouvert le bal, mis en scène l'attraction.
Je passe à ses côtés pour atteindre un placard mural dans le couloir et en sortir un t-shirt noir que j'enfile pour masquer les dessins du passé, les rougeurs éphémères que ses ongles ont tracé, et l'effet du froid causé par son absence.
Tout a été si intense, explosion de chaleur et de provocations, si belle collaboration, le brasier dans ses yeux, la tornade dans mes idées, l'abandon de nos corps. Je m’accroche à certaines images, flashs, déjà souvenirs, en espérant qu'ils se renouvellent.
Ne s'effacent pas si vite ;

" Je peux réchauffer les pizzas. "

Dis-je en soulevant l'un des cartons pour observer la première, probablement alléchante, qui ne me fait pas grands effets. Je donnerai n'importe quoi pour que Llewyn veuille manger. Je la kidnapperai à renfort de parfums siciliens ; sans remords.
Fasse, fade, la réalité a perdu tout son intérêt. Je veux retourner dans notre bulle. Mais elle a été consommée, à moins d'en recréer une, un jour ;  je ne veux pas être maladroit. Elle semble moins à l'aise qu'à son arrivée !
Je suppose qu'il faudra plusieurs minutes pour réapprendre à respirer..

Finalement j'abandonne le bar pour me rapprocher d'elle. Merde. Nous ne sommes pas des gosses. Rien n'a été gâché, pas d'amitié bafouée, ce n'était pas un crime - sinon laissez-moi signer pour devenir récidiviste.

" Si j'essaye de t'embrasser, ça reste une bêtise ? "

Je pose mon pouce sur la pommette abîmée par son stupide compatriote, puis le laisse rejoindre sa lèvre inférieure.
J'suis foutu : je n'aurai plus jamais faim d'aucune autre gourmandise.

C'était tellement risqué. Maintenant je sais, je prends doucement conscience, mes yeux sur ses traits fins, je dois accepter ce que je soupçonnais. Séduis, envieux, curieux, avide, attiré, amusé, impatient ; elle ne me plait pas que physiquement.

Un pas en arrière, je feins un soupir pensif et envoie les mains dans les poches de mon jean. Le faux pas l'autre soir, quand j'ai imposé une proximité non autorisée, sa fuite m'a blessé. Plus que de raison. Heureusement la jeune femme n'a pas été trop rancunière et désormais c'est sûr, l'erreur est pardonnée.
Mais ce soir ? Je ne suis plus l'audacieux inconnu. Si elle fuit, qui laisse-t-elle sur le carreau ?

T'as mis le feu ;
A mon corps d'abord.
J'suis perdu,
Mon cœur est d'accord.


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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptySam 15 Fév - 11:27



Il y eut un instant de flottement pénible qui rendit chaque mouvement affreusement éreintant. Llewyn s’immobilisa dans la pièce à vivre en croisant les yeux sombres de son hôte. À la manière dont il jaugea ses vêtements, elle comprit que le tissu était de trop, qu’il n’aurait pas refusé l’idée de la trouver encore nue, même quand elle n’avait plus de raison évidente de l’être. Brusquement, le pull gris, les jeans noirs et la dentelle pourtant légère des sous-vêtements s’alourdirent. La rouquine se laissa submerger une fraction de seconde par l’envie de tout envoyer en l’air pour se presser à nouveau contre le quadragénaire qui n’avait pas achevé de se rhabiller. Il n’y aurait pas besoin de parler, pas besoin d’expliquer quoi que ce soit ou de lutter contre l’envie de fuir plutôt que de subir ce silence difficile. Presque gêné.

« Ça va aller ? »

La voix grave et envoûtante de Vaughn la percuta avec violence pour l’extirper du marasme boueux dans lequel ses pensées s’enfonçaient peu à peu. Elle le suivit du regard alors qu’il approchait, sa peau se faisant soudain réceptive à sa présence dans l’attente d’une caresse, d’un frôlement, d’une attention qui ne vint pas. L’homme la contourna pour continuer son chemin vers le couloir, la laissant plantée là comme une abrutie. Llewyn poussa un soupir discret pour se forcer à quitter son immobilité. Elle fendit finalement le salon, récupéra sa bouteille de bière et se rinça immédiatement le gosier pour faire passer la pilule et le rien de déception qui s’y accrochaient furieusement. Les bulles de la blonde s’étaient faites rares, envolées dans les minutes qu’ils avaient passées l’un contre l’autre, si bien que le breuvage eut un goût d’autant plus amer qui tira une grimace à la jeune femme. Elle effaça sa moue frustrée en revenant vers le bar.

« Je peux réchauffer les pizzas. »

L’expatriée secoua le nez de droite à gauche. Elle n’avait pas faim, et elle en était sincèrement désolée. Mais son estomac noué d’appréhension n’accepterait rien de solide. La bière passait tout juste, elle ne pouvait pas espérer y enfoncer quoi que ce soit de solide, qu’importe que la pizza qu’elle aperçut brièvement paraisse délicieuse.
Vaughn devait partager l’état d’esprit de son invitée. Il abandonna bien vite sa contemplation et se tourna vers la rouquine. Un battement de cils suffit à réduire la distance déplaisante qui les tenait éloignés.

« Si j’essaye de t’embrasser, ça reste une bêtise ? »

Le palpitant malmené de l’Irlandaise s’affola, ses sens s’électrisèrent au contact du doigt masculin sur sa joue puis sa lippe. Elle y crut. À leurs lèvres qui se retrouvaient, à leurs souffles qui se mêlaient à nouveau, à ses mains autoritaires qui passaient sous son pull pour effleurer encore sa peau et exiger qu’elle retourne à une nudité dont il avait à peine eut le temps de profiter, en fin de compte. Elle manqua perdre l’équilibre quand il se décrocha d’elle. Son cœur rata douloureusement un battement jusqu’à tomber dans son ventre, déçu. Lui qui avait tant poussé pour la précipiter à nouveau contre son amant rampa difficilement jusqu’à son emplacement d’origine. Il cessa de battre comme un con contre sa cage thoracique et se calma pour s’aligner finalement avec la raison de Llewyn.

Rabattue sur terre, écrasée par la réalité, elle battit des paupières pour chasser cette vision déplaisante de Vaugh, déjà trop loin. La transporteuse posa finalement sa bouteille de bière sur le bar, passa une main dans ses cheveux pour dégager son visage des mèches folles qui le chatouillaient et prit une lourde inspiration.

« Je vais y aller, confessa-t-elle dans un sourire contrit. »

Llewyn ne sut si elle l’affirmait ou si elle demandait l’autorisation à son hôte de la laisser partir. Ni l’un, ni l’autre, certainement. Elle ne faisait que regretter. Mais c’était certainement mieux ainsi. Plus facile que d’avoir à s’arracher à ses bras au beau milieu de la nuit si elle choisissait de rester ; pire encore, d’avoir à se faufiler en douce hors de ses draps aux premières lueurs du jour en espérant qu’il ne se réveille pas.

Elle frissonna un peu et, pour se protéger du froid, de la déception ou de Vaughn s’il se mettait en tête de la retenir, la jeune femme fit quelques pas vers l’entrée et enfila immédiatement sa veste dans un mouvement souple. Elle revint, son sac sur le dos, se pencha pour chausser ses grolles en un tour de main puis se redressa. Une sensation cuisante d’inachevé lui courut l’échine. L’Irlandaise, à défaut de savoir quoi faire de ses mains, les rangea dans les poches de son blouson. Le contact glacé de la clé de la voiture sous ses doigts lui fit l’effet déplaisant d’une électrocution.

Un froncement de sourcils plus tard, elle s’autorisait cette série de mots affreusement lourds de sens :

« Je t’appelle. »

Elle ne réalisa que trop tard la portée de sa phrase et se sentit d’autant plus stupide qu’elle ne fut pas assez rapide pour rattraper les trois syllabes formées par ses lippes. Llewyn se maudit mentalement en se mordant l’intérieur des joues. Elle clappa sa langue contre son palais et résolut de réparer son erreur. En deux pas seulement, elle s’approcha du quadragénaire, glissa une main contre son flanc, froissa le tissu noir de son haut entre ses doigts et se hissa sur la pointe des pieds pour reprendre ses lèvres dans un baiser qu’elle espérait plus sucré que teinté d’amertume.

« Désolée pour les pizzas, murmura-t-elle contre sa bouche sans se décrocher de lui. Et je sais que ça grince, mais je t’assure que je t’appellerai. Vraiment. »

L’expatriée se pressa une dernière fois contre lui pour sceller sa promesse d’un ultime baiser. Il lui fallut toute la force du monde pour parvenir à faire un pas en arrière, à s’éloigner de cet homme quand son cœur essoufflé exigeait qu’elle reste là. Elle pivota sur ses talons pour ne pas faire machine-arrière et paraître indécise. Et elle s’en alla en refermant la porte derrière elle.
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Message Sujet: Re: The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE  The game is never over [Pv : Llewyn] +18 TERMINE - Page 2 EmptyDim 16 Fév - 21:59


 
the game is never over

 
Je ne sais plus quels sont les gestes appropriés, les mots bien placés. Après tant d'affinités et la complicité parfaite de nos échanges quand le désir me guidait, c'est désormais l'inverse. Ce n'est même plus une maladresse d'appréhension ou d'amusement. À cet instant je me sens gauche sur tout. Rien n'est preuve d'attraction, juste de malaise. Même mes sourires maîtrisés ne me paraissent pas efficaces, ma voix si grave et imposante déraille presque autant que la sienne - sans le charme. Ma large carrure ni ma taille ne m'apportent l'habituelle confiance.
Je suis paumé.
J'veux juste que tu restes.

Sans surprise, la rouquine n'a pas faim. J'acquiesce, déçu mais compréhensif. Si nous ne mangeons pas et que parler devient délicat, ne pouvons-nous pas juste nous dévorer à nouveau ?
Ses baisers rieurs dans le coin de mon cou, ses caresses joueuses en réponse à mes provocations, la profondeur de ses regards envieux quand je l'ai dévêtue et son attention entière sur mon égoïste personne pendant ces longues et savoureuses minutes.
Je ne voudrai pas avoir à m'en passer. Plus maintenant.

« Je vais y aller, »

La scène se fige. Mon cœur rate un battement. Menteur. Il savait, il devinait ces mots. Je m'attendais à cette phrase. C'était presque inévitable. Tristement logique. Après avoir cédé à nos pulsions animales, après ces ébats non prémédités, tant espérés... Pourquoi Va-t-elle rester ?
Pourquoi est-elle venue ?
Je pensais savoir être un hôte sympathique. Fut un temps où je savais recevoir, amuser, converser. Intéresser. Bien entendu, tout cela n'existe plus. Hermétique, hésitant, bourru, méfiant.
Je pensais être un amant suffisamment doué. Nous avons passés un bon moment. Ça ne fait malheureusement pas de moi un type bien différent ni plus marquant. J'entre dans la catégorie de ceux-là.
Et je n'en tire pas la moindre satisfaction.
Je pensais juste qu'on se plaisant réciproquement.
Qu'on se plaisant sincèrement.

La rousse-filante enfile veste et chaussures, amorce son départ. Fidèle à ses qualités de pilote, elle est belle, elle file, Llewyn.
Planté dans le salon, je la regarde, muet. Comme si le deuil et la solitude avaient ternis mon âme : je me sens fade, invisible. Je m'en tape. Je pourrai disparaître aux yeux de tous : excepté Alys.
Excepté Llewyn.
Apprécie-moi. Reste. Viens. Regarde-moi. Cherche. Aime-nous. Réclame. Embrasse... Déteste-moi s'il le faut. Tout, mais pas l'indifférence.

" ... J'ai passé une bonne soirée. "

Les mots malhabiles appellent aux siens, affligeants :

« Je t’appelle. »

Évidemment, elle me rappellera. À l'occasion. Quand elle s'en souviendra. Lorsque, peut être, sa politesse surmontera la flemme et la lassitude. Je déglutis difficilement cette promesse-amende, conclusion maussade qui en dit long sur ses impressions.
Mon genou cogne la table basse dans ma précipitation au moment où la jeune femme rejoint la porte. La retenir serait si facile. Sauf que la contraindre est inconcevable.

Je suis contrarié par sa fuite, insultante et flagrante, mais surtout désolé. Je ne sais pas ce qui a été mauvais, de trop, ce qu'il a manqué ou ce que j'aurai dû dire, faire de mieux... Mais j'en suis navré.
Et cette colère de ne pas parvenir à me corriger.
Vite. Elle s'en va.
Ike, bordel de merde.

Llewyn semble consciente de ma gêne. Et je deviens honteux. Car c'est encore pire. Elle veut partir et ma bêtise la contraint à se faire pardonner d'un baiser. L'oblige à se forcer. Cadeau délicieux. Amer pourtant. Un au-revoir voilé, une consolation mal dosée. Je réponds aux deuxièmes échanges, le regard fermé pour inspirer son souffle, son parfum, ne pas l'oublier. Profiter.

Elle ne peut pas nier, quels que soient ses ressentis, son envie de s'échapper, de tourner la page, de tirer un trait - pour d'obscures raisons : je n'ai pas seulement rêvé.
Ce fut beau.
Mes mains s'agrippe à son vêtement sans oser l'enlacer totalement. Il faudrait qu'elle reste, néanmoins elle a le droit de partir.

« Désolée pour les pizzas. Et je sais que ça grince, mais je t’assure que je t’appellerai. Vraiment. »

" Ok, ...si tu veux. "

Ne t'oblige pas.
Mais fais-le, pitié.
Ne me juge pas.
Tu m'as condamné.



HARLEY-
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