L’angoisse totale. Ils étaient en couple depuis quelque mois et voilà qu’il devait déjà rencontrer sa belle-famille. C’était presque comme si même pour lui, tout allait soudainement trop vite. C’était trois mois d’amour fou, trois mois de passion mais ça restait angoissant d’en venir à déjà rencontrer les parents de son compagnon. Le pire ? Roman ne semblait pas comprendre pourquoi il était si inquiet.

Adel, lui, repoussait au plus loin le moment où Roman rencontrerait ses parents. Principe. Déjà parce que ses parents auraient du mal à digérer qu’il soit avec un autre homme. Eux n’avaient jamais connus d’autres personnes qu’eux même dans leur vies sentimentales, que leur fils ait plusieurs partenaires passerait moins. Il songeait toute fois que Roman ayant pratiquement son âge, cela passerait un peu mieux qu’avec Richard qui avait leur âge. Que cela choquerait moins. Roman était bel homme, il présentait bien. Mais il restait un homme. Donc il attendrait le plus longtemps possible, sûrement Noel ou l’anniversaire d’un de ses parent pour ça, s’il était convié cette année. Ce qu’il n’espérait justement pas.

Il angoissait, c’était une rencontre sérieuse et il avait été acheté un bouquet de fleurs pour la mère de Roman, il avait aussi pensé à aller prendre une bonne bouteille de vin, espérant qu’au moins un des deux parent buvait du vin. On ne venait jamais les mains vides chez un de ses hôte après tout. Il ne se serait pas vu s’imposer chez les parents de Roman sans au moins le bouquet pour la mère de Roman, bouquet qu’elle pourrait très certainement mettre dans un vase. Dans son angoisse, il se demandait s’il n’aurait pas aussi du prendre un vase et si la mère de son compagnon en aurait.

Roman était moqueur et en même temps rassurant, jongler entre ces deux états ne l’aidait pas. Il voulait faire bonne figure, il avait toujours eu beaucoup de mal avec les figures parentales, que ce soit ses propres parents ou les parents de Richard, ça coinçait toujours, principalement parce qu’il était un homme, gay. Il soufflait. Il était un peu agité aussi en voiture. Il espérait que les parents de Roman l’apprécieraient au moins un peu, songeant qu’en plus en les rencontrant qu’au bout de trois mois de couple, c’était casse-gueule, il savait aussi Roman proche de ses parents, ce qui voulait dire : si ses parents ne l’appréciaient pas, tout peut prendre fin. Le caractère du père de Roman n’aiderait pas non plus, il avait du mal à composer avec les personnes froides, ce n’était pourtant pas un manque d’habitude, ses parents étaient aussi très froids et formels.

Sûrement avait-il du demander quinze fois si le fait qu’il soit un homme ne serait pas dérangeant pour ses parents, s’il avait bien fait son coming out et comment ça s’était passé. Sait-on jamais. La réponse pouvait être toujours là même il angoissait quand même. Peur de ne pas leur plaire, peur que Roman finisse par rompre. En même temps il ne voyait pas pourquoi ça n’irait pas.

Devant la porte, la main de Roman dans son dos n’était pas de trop. La maison semblait petite, le quartier pas du tout comme il avait l’habitude d’en fréquenter. Adel avait connu le luxe toute sa vie, autant dire que cette maison avait des allures de garage pour lui et ses habitudes. La maison semblait vraiment petite et ils ne semblaient pas gâtés par le voisinage. Roman l’avait prévenu et Adel n’était pas quelqu’un qui jugeait de toute façon, au contraire. Si ça convenait aux Avilov, tant mieux pour eux, il n’allait pas juger leur vies. Limite si le fait que Roman puisse croire qu’il le ferait était un poil vexant, Adel savait parfaitement comment se tenir en public et en soirée, justement. Les sujets à éviter il les connaissait. Il savait comment parler en société. Hm.

Une femme ouvrait et c’était bon signe, cette bonne humeur ; elle savait qu’il était un homme et qu’il était avec son fils et ça lui semblait égal. Pas qu’il soit totalement paranoïaque à ce sujet mais quand même un peu. Il regardait la façon dont ils agissaient ensemble et il souriait ; alors comme ça, Roman était un fils à maman. Adorable. Vraiment adorable, sous ses airs de rebels, il n’en menait pas large.

Il réalisait aussi à quel point il entrait dans la vie de Roman, dans une sphère vraiment très privée. C’était beau aussi comme avancée. Il avait tilté quand Roman lui avait dit que sa mère était passée et avait compris qu’il vivait chez lui, que Roman n’était plus seul. Mais il réalisait surtout que ça pouvait aussi renforcer leur relation plus que l’abîmer, cette soirée.

Il rentrait et réalisait à quel point tout était petit, pour lui qui avait l’habitude que tout soit grand et espacé. Il suivait la mère de Roman qui les guidait vers l’intérieur. Le guidait lui, surtout.

Entre temps, saluant poliment et un peu timidement la mère de Roman, il profitait pour offrir le bouquet composé, la remerciant pour cette invitation et pensant aussi même à complimenter la jolie maison qu’ils avaient. Par égard pour eux, il gardait pour lui ses impressions et ses regards sur la taille de la maison pour ne dire que le bien qu’il y voyait ; c’était une jolie maison. C’était petit mais cosy. C’était le principal. Quant au père de Roman, il échangeait une poignée de main respectueuse, bien que la poigne du père était... on ne peut plus ferme. Mais Adel n’était pas un très bon juge à ce sujet, délicat qu’il était.

La bouteille de vin n’était pas, selon lui, quelque chose de prétentieux, même s’il s’agissait d’une très bonne bouteille. C’était juste pour fêter l’occasion, fêter cette rencontre. Adel n’avait jamais regardé à la dépense. Alors quand il avait offert les deux pour l’occasion c’était aussi parce que c’était ce qu’il se faisait chez lui quand on était invité à un événement. Des fleurs pour la femme, de l’alcool pour l’homme. Il cherchait du regard Roman quand même, un sourire tendre sur les lèvres. Le pire était-il passé ? Il ne savait pas. Roman avait-il prévenu ses parents, qu’il était un peu précieux ? Un peu fragile ? Il n’espérait pas dans un sens. Que leur avis ne soient pas trop biaisés. Un sourire tendre, un regard tendre. Comme bien souvent. Il ne pouvait pas regarder Roman autrement qu’avec tendresse. Il cherchait peut-être aussi un signe chez Roman pour voir si tout allait bien selon lui ou s’il avait fait une connerie. Peut-être.

C'était vraiment un autre monde où Roman le plongeait. C'était vraiment un autre délire, comme on dit. La vie était curieuse ici. Les maisons étaient petites, le quartier mal fréquenté, il n'aimait pas et ne se verrait pas y vivre, mais il faisait l'effort pour une soirée, pour Roman. Roman faisait bien des efforts pour lui, il pouvait bien lui rendre la pareille. Comme il gardait pour lui ses réflexions sur la toute petite maison et donc forcément les petites pièces, difficile de se perdre là-dedans. Il gardait pour lui ces remarques, pour surtout trouver le positif ; moins à nettoyer, moins à organiser, au vue de leur âge ce n'était pas plus mal, surtout que s'ils avaient une petite maison, ils ne devaient pas avoir d'agent de nettoyage pour se libérer de cette corvée, pas comme Roman en tout cas, puisque lui, aimait s'occuper au moins de son linge et le ménage lui permettait de souffler un peu aussi.

Il essayait d'être poli, gentil, il essayait de ne pas trop en faire mais c'était difficile, au vue des valeurs qu'on lui avait inculquée, de l'éducation qu'il avait reçu ; ne viens jamais les mains vides et si tu vas chez tes beaux-parents, plaît à ta belle mère et le tour est joué. La mère de Roman avait d'ailleurs l'air adorable, énergique, ce qui l'aidait un peu, quelque part, à se décontracter. Le père semblait plus froid mais curieusement, pas aussi froid que ce qu'il avait imaginé des dires de Roman. Avec ce qu'il lui avait raconté, il s'était imaginé zéro sourire, zéro regard mais finalement ils se serraient la main et l'homme semblait ne pas chercher à trop montrer sa force par une poigne de fer. Puis forcément voir auprès de Roman s'il pensait que tout irait bien, certaines choses ne lui échappaient pas, les sourires et regards de Roman notamment. Il lui accordait un regard tendre, amoureux, venir près de lui avait un côté un peu réconfortant aussi.

Tout va bien ? Ah. Bon. Soit. Tant mieux. Il le rejoignait dans le canapé mais contrairement à Roman, il restait assis assez droit, presque au bord du canapé. Comme prêt à bondir au cas où la mère de Roman ait besoin d'aide, surtout en la voyant avec tout ce qu'elle pouvait ramener et ses aller-retour mais Roman le retenait. Mais ? Sa mère ne semblait pas avoir forcément besoin d'aide mais être un hôte qui reste les bras croisés n'était pas dans son éducation non plus.

La suite ? Il ne l'avait pas vu venir. Il avait juste vu la mère de Roman s'asseoir et... Bam, les questions. Certaines questions en rapport à Roman, il pouvait gérer mais un peu plus et il avait l'impression de gérer un entretien d'embauche, ce qui l'angoissait davantage sur le fait de pouvoir être avec Roman ; est-ce qu'aux yeux de sa famille, ça passerait ? Forcément, il souriait quand il parlait de leur rencontre, il souriait voir même riait un peu à la question du gentleman ; Roman le traitait-il bien ? Forcément, Adel étant ce qu'il est, il posait une main sur le genou de Roman, rassurant surtout sa mère ; Roman était formidable avec lui, un amour. Roman pensait à tout, Roman le comblait. Roman n'était pas juste quelqu'un avec qui il vivait et il gardait pour lui la notion de "avec qui il couchait", mais il était aussi son meilleur ami, quelque part. Roman s'assurait qu'il ne manque de rien et parfois même qu'il n'ait rien à faire, ce qui pouvait être perturbant pour lui qui avait justement l'habitude d'avoir à tout faire avant. Mais il appuyait sur le bon aspect de la chose, même s'il n'appréciait pas toujours se faire entretenir, il avait quand même sa fierté. Fierté au travail aussi, il avait apprécié en parler. Médecin, chirurgien. Qu'il aimerait se tourner vers la chirurgie pédiatrique un jour plutôt qu'être chirurgien aux urgences. Parce qu'il adorait les enfants et qu'en général les enfants lui rendaient parfaitement, qu'il avait toujours eu un contact particulier avec eux ; Adel était souvent vu comme le tonton que le médecin parce que les enfants s'attachaient vite à lui et son côté rassurant, ce qui lui facilitait le travail puisqu'ainsi les enfants n'avaient pas peur de consulter, déjà que le passage aux urgences était une source d'angoisse et de stress.

Le père n'était pas causant et il voyait que Roman s'était enfoncé dans le canapé si profondément qu'il pourrait fusionner avec. Adel avait cherché un contact en posant sa main sur lui, c'était rassurant aussi pour lui d'avoir un contact avec Roman, en plus du fait qu'il était extrêmement tactile, surtout avec Roman. Même lorsqu'ils avaient des sorties il s'arrangeait pour être près de lui, pouvoir le toucher, l'avoir contre lui si possible. Et Roman lui avait rendu la pareille dans la voiture avec la main sur la cuisse. Adel était très tactile mais très peu branché surnoms, n'en ayant jamais eu l'habitude. Si blancs il y avait, Adel profitait pour glisser qu'il trouvait la maison très jolie et qu'il aimait bien comment la mère de Roman avait du tout réarranger, comme il trouvait que ce qu'elle avait préparé avait l'air délicieux ; il n'allait pas juger la quantité, il était pareil, en faire de trop, toujours de trop. Il ne tarissait pas d'éloges non plus pour Roman et ça... Roman devait en avoir très certainement l'habitude, puisqu'il était pareil en privé, à lui faire des compliments à la moindre occasion, donc en soi, son comportement ne changeait pas vraiment devant les parents du privé, même s'il savait parfois que pour l'égo de Roman, il devrait se calmer un peu. Ca, il l'avait appris sur le tas. Pourtant il se disait que s'il n'ajoutait pas ce genre de positivité dans son couple pour rebooster l'autre, à quoi bon ? Ils étaient supposés s'entraîner vers le haut, dans un couple. La vie était si compliquée en dehors de l'appartement qu'autant se rebooster quand ils sont entre eux.

Malgré tout, il ne perdait pas son sourire ou son sang-froid, parler de Roman, il en avait l'habitude aussi dans un sens, forcément au travail ils en parlaient entre les pauses ou même parfois pendant les chirurgies, il leur arrivait souvent entre collègues de parler de leur week-end passé ou à venir, de s'échanger des bons plans pour ceux qui ne se connaissaient pas trop, de parler directement de leur vie privé pour ceux qui se connaissaient depuis un moment. Forcément, Roman était déjà venu sur le tas, ses collègues ayant aussi remarqués le changement d'Adel, plus joyeux, plus léger, il avait moins de choses à penser qu'avant, Roman lui facilitait beaucoup la vie sur pas mal de points et tout simplement, il le rendait vraiment heureux. Donc au final collègues ou mère de Roman, il avait pris l'habitude. Roman n'était pas son secret, pour lui, il était son compagnon de vie en plus d'être son meilleur ami et son amant. Il tournait la tête vers Roman pour le regarder et sourire, espérant juste qu'avec tout ce qu'il pouvait faire pour lui, Adel savait en faire tout autant et le rendait tout aussi heureux.

Il avait fini par comprendre que parler de Roman ainsi devant lui, jouait sur son égo et que Roman n'en n'avait pas besoin, pour autant, Adel restait dans l'idée, très simple, que lorsqu'on était avec quelqu'un, il fallait le tirer vers le haut et que pour ça, il n'y avait rien de plus simple que les compliments. Plus globalement, quel intérêt d'être en couple avec Roman et vivre avec lui s'il n'en pensait que du mal ? Il avait vu ses défauts, il faisait avec, il les acceptait, comme Roman le faisait avec lui. Quelque part, il ne pouvait qu'être reconnaissant envers les parents de Roman. Surtout quand sa mère lui posait des questions sur eux et sur le comportement de Roman. Roman faisait beaucoup pour lui au quotidien, des choses qu'il ne pensait pas nécessaire autrefois et pourtant aujourd'hui qui étaient évidentes. Roman lui permettait de se recentrer aussi sur l'important. Faire le ménage ne l'était pas forcément et il pouvait utiliser ce temps à autre chose. Prendre soin de Roman ne voulait pas dire le traiter comme un enfant non plus, là où il devait le faire avec Richard.

Il était d'un naturel très bavard et visiblement, la mère de Roman était de même à en juger leur conversation. Entre deux, il buvait, il mangeait, il découvrait aussi, il fallait le dire. Il appréciait aussi et surtout la main de Roman dans son dos, lui qui était très tactile, c'était rassurant. Il s'était lui-même permis de poser une main sur la jambe de Roman pour garder un contact sans trop en faire non plus, chercher à se rassurer aussi, peut-être, parce qu'il avait presque l'impression de subir un interrogatoire et qu'il ne voulait pas tout foutre en l'air, les familles avaient souvent du mal avec lui, pour des raisons qui lui échappaient. Les côtés trop fragile et trop gentillet d'Adel le faisaient souvent passer pour un idiot, ce qui était pourtant faux, il était l'opposé. Il essayait de sourire, de rire un peu parfois pour se détendre, la mère de Roman était assez joviale, plus que ce qu'il avait imaginé au début donc ça l'encourageait aussi.

Le "mon petit" l'amusait un peu, c'était touchant et amusant comme surnom et il ne se faisait pas prier pour se lever, accompagnant ça d'un "bien sûr" et prendre le plus lourd, pour la suivre dans la cuisine, vérifiant surtout qu'ils n'oubliaient rien sur la table basse. Un petit sourire vers Roman avant de s'engouffrer dans la cuisine avec la mère de Roman, cherchant où débarrasser le plateau, surtout. La maison était vraiment très petite, si bien qu'il avait l'impression d'être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il regardait partout pour débarrasser et faire sa part, chose qu'il trouvait normal, surtout qu'il n'aimait pas rester les bras croisés... Même si dans le milieu d'où il venait, ils avaient des gens employés pour faire ces choses là.

La question le prenait au dépourvu, la seconde aussi. La première question était plus compliquée que la seconde, alors il prenait un petit temps de réflexion avant de finalement répondre.

J'aimerais me marier un jour, oui. Je ne pense pas concevoir mon avenir sans ça. Quant aux enfants...

Le sujet était compliqué. Il était plus que désireux d'avoir des enfants, Roman était au courant, tout le monde était au courant. Mais des enfants de lui, à reprendre les mots de la mère de Roman, c'était plus compliqué. Ils pouvaient faire appel à une mère porteuse, sans aucun doute. Mais peut-être qu'il était encore très tôt dans leur relation pour penser à ce genre de choses.

J'aimerais en avoir. Deux, trois, quatre. Une famille nombreuse. Surtout avec les moyens que que nous avons, ils ne manqueraient jamais de rien, et surtout pas d'amour...

Mais il n'avait encore jamais soulevé le sujet avec Roman, il se disait juste que ça viendrait quand Adel serait plus stable à son travail et lorsqu'ils seraient mariés, quand ils auraient passés assez de temps ensemble. Que Roman savait qu'en étant en couple avec lui, ça ne pouvait finir qu'en mariage et avec plusieurs enfants. Que leur enfants ne manqueraient certainement pas de soins et surtout pas d'amour.

Nous n'en n'avons pas encore vraiment parlé. Je ne pense pas que Roman soit encore très sensible à ce genre de choses, mais ça viendra avec le temps. Après tout, il savait dans quoi il s'engageait quand il m'a demandé d'emménager chez lui.

Un petit rire, nerveux, accompagnait ses paroles. Il osait espérer que ça viendrait mais il savait le sujet encore compliqué. Mais cela se voyait, qu'il voulait des enfants. Pas juste un ou deux, mais trois, quatre, il se voyait vraiment papa d'une grande famille, il voyait vraiment les repas animés, les journées animées. Rien qu'à lui seul il avait largement les moyens pour avoir une si grande famille alors avec les moyens de Roman, non, ce n'était pas déraisonnable d'un point de vue financier de vouloir autant d'enfants. C'était surtout le temps dont Adel manquait, en travaillant aux urgences.

Je pensais surtout à l'adoption mais l'idée d'avoir un ou deux petit Roman est très plaisante.

Il riait à nouveau à cette pensée, même si son rire était léger. Sa mère le prenait-elle pour un fou ? Après tout, elle connaissait sûrement son fils par coeur et devait sûrement se dire qu'il devait être fou pour vouloir de telles choses, elle connaissait bien mieux Roman que lui et comment il pouvait être parfois. Lui le connaissait comme ami d'abord puis sur un plan intime, mais ce n'était pas en quelque mois de relation qu'il saurait tout ce qu'il fallait savoir sur lui, malheureusement. Ceci dit, s'il devait finir sa vie avec quelqu'un, il se voyait vraiment le faire avec Roman et l'avait déjà bien envisagé, pas besoin de soulever ce sujet avec Roman pour y penser. S'il ne se voyait pas faire un bon bout de chemin avec lui, il n'aurait pas emménagé avec lui et ils n'en seraient pas là aujourd'hui. Et à l'heure du jour, il se voyait bien finir avec lui. Restait aussi à voir si sa possible belle famille l'accepterait et s'il ne s'emballait pas un peu trop - ce qui était possible aussi. Mais il voyait bien les choses comme ça.

En tout cas, merci à vous de m'avoir invité ce soir.